Le gouvernement a effectué une énorme jonglerie budgétaire la semaine dernière pour régler le problème du carburant. La direction actuelle essaie de résoudre un problème laissé par la précédente, qui a supprimé les taxes fédérales pour faire baisser les prix et gagner des voix – cela n’a pas fonctionné, comme nous le savons. Les formes utilisées par les gouvernements tombent dans la même erreur : utiliser indirectement l’argent public pour subventionner les prix, en quête de popularité.
Il existe de meilleures solutions sans gaspiller les ressources publiques. Un fonds de stabilisation des prix du carburant est une solution. Cela fonctionnerait comme ceci : lorsque les prix internationaux du pétrole augmenteraient, les ressources du fonds seraient utilisées pour maintenir les prix stables. Lorsque les prix du pétrole baissent, les prix du carburant seraient maintenus pour capitaliser sur le fonds.
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J’ai proposé cela lors de la campagne présidentielle de 2018 comme solution à ce problème récurrent : Petrobras doit suivre le prix du pétrole, mais, en plus des fluctuations en période de hauts, le taux de change pèse sur le consommateur.
Les gouvernements ont déjà essayé plusieurs solutions. Cette fois, le gouvernement a combiné une baisse de la défiscalisation de l’essence et de l’éthanol – qui renchérit le prix de ces carburants – avec une baisse du prix des raffineries, opérée par Petrobras. Pour compenser la différence, une taxe de 9,2% a été créée sur les exportations de pétrole pendant quatre mois.
Taxer les exportations est une erreur économique : cela réduit l’afflux de ressources et donne l’impression que le pays manque de stabilité réglementaire, ce qui décourage les investissements.
L’économiste Thales Zamberlan Pereira montre dans une étude de 2021 que les exportations de coton ont chuté au XIXe siècle après que le gouvernement a créé une taxe sur eux. Donc, pendant 200 ans, cela n’a pas fonctionné. En plus d’être une option plus simple, le fonds ne prélèverait pas d’argent sur le Trésor public, comme le faisait l’administration précédente lorsqu’elle renonçait à la perception des impôts.
Si l’exonération se poursuivait jusqu’à la fin de l’année, la renonciation serait de 28 milliards de reais. Un pays qui aura un déficit de 230 milliards de R$ cette année ne peut pas renoncer à ces ressources, sous peine de rendre la dette publique insoutenable. Le Brésil ne peut pas reporter l’ajustement des comptes, malgré les discours politiques.
Le problème du carburant se heurte au monopole de Petrobras – une alternative serait de diviser l’entreprise et de la privatiser : la concurrence forcerait les prix à baisser de manière rationnelle. L’allégement fiscal signifie, en fin de compte, que tous les Brésiliens subventionnent l’essence pour ceux qui ont leur propre moyen de transport.
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