Les responsables émiratis, qui ont demandé à ne pas être nommés, ont nié que les Émirats arabes unis aient l’intention de quitter l’OPEP, selon Bloomberg.
“Rien n’indique jusqu’à présent que les aspirations des Émirats arabes unis à augmenter leurs ventes de pétrole ne les placeront pas sur une trajectoire de collision imminente avec le reste de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)”, a déclaré l’agence.
L’agence a ajouté que si “les Émirats arabes unis quittent soudainement l’OPEP, cela risquera des répercussions politiques non seulement avec l’Arabie saoudite, l’un de ses principaux partenaires commerciaux, mais avec d’autres alliés du Golfe tels que le Koweït et l’Irak”.
Ce démenti est intervenu après que le Wall Street Journal a publié, vendredi, un rapport dans lequel il cite des responsables émiratis anonymes disant que “les Émirats arabes unis mènent une discussion interne sur le retrait de l’OPEP”.
“Les dirigeants des Émirats arabes unis ont parlé de quitter l’OPEP pendant des années sans prendre de mesures, mais les récents désaccords avec l’Arabie saoudite les ont fait réfléchir à nouveau au retrait”, indique le rapport.
Un journal américain révèle les détails des différences entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis
Un rapport du Wall Street Journal, vendredi, a révélé l’escalade des différences entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite sur plusieurs dossiers, notamment le Yémen, le pétrole et autres, que deux analystes des deux pays ont sous-estimés et considérés comme une simple « différence » dans points de vue.
Le rapport ajoute que les Émirats arabes unis, au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dirigée par l’Arabie saoudite, ont été obligés de pomper beaucoup moins que leur capacité, ce qui nuit à leurs revenus pétroliers.
Les délégués de l’OPEP ont déclaré que les Émirats arabes unis faisaient pression depuis longtemps pour pomper plus de pétrole, mais les Saoudiens ont refusé de le faire, ce qui a poussé les Émiratis à envisager de se retirer de l’organisation, selon le journal.
Pour sa part, Reuters a cité deux sources bien informées affirmant que le rapport des médias sur l’étude des EAU sur la sortie de l’OPEP est “loin de la vérité”.
Une autre Source, interrogée par Reuters sur le rapport du Wall Street Journal, a déclaré : “Ce n’est certainement pas sur la table”.
Les Émirats arabes unis sont membres de l’OPEP et sont le troisième plus grand producteur de pétrole de l’organisation après l’Arabie saoudite et l’Irak et l’un des rares membres disposant d’une grande capacité de production inutilisée.
L’OPEP+, composée de l’OPEP, de la Russie et d’autres pays producteurs de pétrole, a convenu de réduire la production de 2 millions de barils par jour, soit environ 2 % de la demande mondiale, en 2023 pour soutenir le marché.
Il n’y a pas eu de commentaire officiel des Émirats arabes unis jusqu’à présent, mais le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, Suhail Al Mazrouei, avait déclaré l’année dernière que les plans de son pays pour augmenter sa capacité de production ne signifiaient pas qu’il quitterait l’OPEP.
