un bébé ne sort pas de prison – .

Même enceinte, une jeune femme de 27 ans considérée comme un “maillon important” dans un réseau de trafic de crack et de cocaïne n’a pas réussi à convaincre un juge de la libérer dans l’attente de son procès.

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Marjorie Briand a été arrêtée le 11 août lors du démantèlement d’un réseau criminel de trafic de crack et de cocaïne. Le projet Maquereau visait un organisme appelé le Courir 132, qui sévissait sur la Rive-Sud.

Vingt personnes ont depuis été inculpées. L’un des responsables présumés du réseau, Maxime Favreau, a disparu. La police pense qu’il se trouve peut-être au Mexique.

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Photo courtoisie, SPAL

Deux perquisitions ont été effectuées par le service de police de l’agglomération de Longueuil les 18 novembre et 12 décembre 2021 à différents endroits sur la Rive-Sud de Montréal.

Marjorie Briand est détenue depuis son arrestation. Enceinte de deux mois, elle craint d’attraper la COVID, qui se propage rapidement en détention, a-t-elle expliqué au juge Dannie Leblanc le 22 août lors de son enquête de libération au palais de justice de Longueuil.

« Il y en a ici à chaque étage, j’en ai peur. Je ne veux pas perdre mon bébé, je l’aime déjà », a-t-elle alors témoigné.

Plus qu’une livreuse

Accusée de trafic et de détention en vue d’un trafic de drogues dures comme la cocaïne et le crack, Majorie Briand a tenté de convaincre la magistrate du rôle plus mineur qu’elle avait joué.

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Photo courtoisie, SPAL

Les policiers ont saisi plusieurs petits sacs en plastique rose translucide au cours de leur enquête.

« Nous avons parlé d’elle en tant que livreuse. On ne parle pas d’une tête dirigeante, elle suit des directives », a plaidé son avocate, Me Jessica Dalpé.

Mais le procureur de la Couronne n’était pas d’accord. En plus de livrer la drogue et d’encaisser l’argent, elle a aussi agi comme “gestionnaire de la cache”, a fait valoir Me Vincent Huet.

Dans cette cache, la police a trouvé 899 grammes de cocaïne, 191 grammes de crack, des milliers de comprimés de méthamphétamine et deux armes longues.

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Photo courtoisie, SPAL

Une des armes saisies dans la cache à laquelle l’accusé avait accès.

Mme Briand fait également face à des accusations liées à la possession de ces armes. Chez elle, plus de 24 000 $, 19 grammes de crack, 10 grammes de cocaïne, des balances, un coffre-fort et de petits sacs Ziploc roses ont été saisis.

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Photo courtoisie, SPAL

La police a saisi des dizaines de milliers de dollars au cours de son enquête.

Ravage

“C’est une femme de confiance pour le réseau”, a insisté Me Huet, ajoutant que les membres de tels réseaux organisés sont souvent des personnes “assez intelligentes pour structurer une organisation”, et choisissent “d’asservir les pauvres consommateurs à leur profit”.

Le juge Dannie Leblanc a été sensible à ces arguments.

“Vous pouvez parler longuement de la dévastation que causent le crack, la cocaïne et les pilules de méthamphétamine chez les jeunes”, a-t-elle déclaré.

“Il ne faut pas fermer les yeux, elle ne s’est pas levée un matin et a décidé de vendre du crack du côté de la rue. Il est directement lié au crime organisé, bien qu’il soit impossible d’établir de quelle organisation il s’agit. Elle est un maillon important. Sans des individus comme elle, la traite n’existe pas », a ajouté la juge.

L’éxéption

La libération est la règle et la détention est l’exception, a déclaré le juge Leblanc.

Néanmoins, même si l’accusée n’a pas de casier judiciaire, elle n’a pas réussi à convaincre le tribunal qu’elle ne retomberait pas dans ses anciennes activités si elle était libérée.

“Le fait qu’elle soit enceinte est certes un élément à considérer dans son ensemble, mais il ne peut à lui seul justifier la libération dans un cas où la détention est justifiée”, a jugé le juge.

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