Les quatre tendances qui émergent actuellement du marché immobilier – .

Les quatre tendances qui émergent actuellement du marché immobilier – .
Les quatre tendances qui émergent actuellement du marché immobilier – .
YANN LEGENDRE

Après deux années euphoriques, le marché immobilier ralentit. C’est le constat fait par les professionnels du secteur. Ainsi, chez Orpi, le volume des accords commerciaux signés en 2022 est revenu à son niveau de 2019. Rien à alarmer le président du réseau, Guillaume Martinaud : « Si le nombre d’acheteurs diminue, nous ne sonnons pas l’alarme. Après deux années particulièrement dynamiques, nous assistons à un retour à la normale.a-t-il noté dans un communiqué.

Globalement en France, le nombre de transactions réalisées en 2022 devrait à nouveau franchir la barre du million, après avoir atteint 1,7 million en 2021. Mais les signes annonciateurs d’une profonde mutation du marché se multiplient. Quatre grandes tendances se dégagent.

Vers des prix plus bas, mais pas partout

Si les prix de l’immobilier commencent à stagner dans les métropoles, à Paris par exemple, ils s’envolent encore dans certaines villes moyennes, comme Dax ou Vannes (+ 19 % sur un an, selon les données de l’Orpi). L’année 2023 devrait confirmer ce dynamisme des villes moyennes et l’érosion des tarifs dans les grandes. C’est ce qu’anticipe le groupe Aviv, propriétaire de Se Loger et Meilleursagents, dans une enquête à l’échelle européenne, publiée en octobre.

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L’étude montre que dans des villes comme Paris ou Lyon, le stock de biens à vendre a déjà considérablement augmenté par rapport à 2018, respectivement de 52% et 60%. De quoi offrir plus de choix aux acquéreurs et favoriser la baisse des prix de l’immobilier. Aviv estime que depuis début 2022, les prix ont baissé de 0,2% à Paris, 0,3% à Rennes, 0,4% à Nice. Ses prévisions pour 2023 : une baisse de 3 % à Paris, mais une hausse de 3 % à 5 % dans les villes moyennes et les zones rurales.

Et les stocks de logements à vendre dans ces métropoles devraient continuer à croître sous l’effet de l’entrée en vigueur, en janvier 2023, de l’interdiction de louer les logements les plus énergivores, consommant plus de 450 kilowattheures par mètre. carré et par an. De quoi contribuer à la baisse des prix.

Plus de passoires énergétiques à vendre

C’est la deuxième grande tendance du marché immobilier : la multiplication des mises en vente de biens énergivores. Au sein du réseau Laforêt, par exemple, la proportion de logements labellisés F ou G par un diagnostic de performance énergétique (DPE) a augmenté de 11 % depuis le début de l’année.

Chez Guy Hoquet, on note que si, dans la région, les biens énergivores représentent 3 % à 9 % des logements à vendre, cette part monte à 28 % en Ile-de-France. Des biens qui se vendent avec des remises plus ou moins importantes selon les travaux à réaliser. « Un particulier a récemment voulu vendre son studio classé G pour 180 000 euros. Après des mois d’attente, il a dû baisser le prix et l’appartement est parti à 129 000 euros », témoigne Sami Gaïd, directeur de l’agence Stéphane Plaza Immobilier à Montrouge.

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