Le funiculaire Sierre-Crans-Montana remis sur les rails après de longs travaux – rts.ch – .

Les 4,2 kilomètres de rails plus que centenaires qui serpentent sur 1000 mètres de dénivelé ont été entièrement reconstruits et les deux cabines remplacées. L’investissement total s’élève à près de 24 millions de francs. La société ferroviaire et routière Sierre-Montana-Crans (SMC) a pu compter sur un prêt de 8,3 millions de francs accordé par le Grand Conseil valaisan.

L’Office fédéral des transports a officiellement donné vendredi son feu vert à l’exploitation de la ligne, s’est félicité le SMC. Avec le nouveau funiculaire, le rythme des courses est réduit de 30 à 20 minutes. De quoi assurer des liaisons fiables avec, notamment, les trains de la ligne du Simplon et du réseau urbain de Crans-Montana.

La compagnie SMC espère “doubler la fréquentation dans les années à venir” et passer ainsi d’une moyenne de 1.000 à 2.000 passagers par jour, a indiqué Patrick Cretton, directeur de la compagnie.

Quatre jugements en cause

Pour garantir une course toutes les 20 minutes, l’entreprise a décidé de supprimer quatre arrêts intermédiaires sur six. Une décision qui a provoqué l’agacement des riverains regroupés au sein de l’association de défense des intérêts des usagers du funiculaire F’unis.

Au fil des années, des actions, des discussions, des projets et des contre-projets, seules deux étapes intermédiaires ont été maintenues : Venthône et Bluche. Les discussions pour sauver deux autres arrêts intermédiaires sont dans une phase préliminaire, note Patrick Cretton, qui parle d’un “projet de longue haleine qui nécessitera, entre autres, une recherche de fonds et une nouvelle enquête”.

Selon le directeur, il serait possible d’un point de vue technique de maintenir quatre trajets d’omnibus par jour. La question sera notamment d’établir si ces nouveaux “travaux valent la peine au regard de la proportionnalité”, précise-t-il. Le 2 décembre, lors d’une présentation à la presse de l’offre de transports publics du canton, l’Etat valaisan ne laissait pas beaucoup d’espoir.

En l’absence de soutien financier fédéral, qui juge la fréquentation insuffisante à ces quatre arrêts, canton et communes doivent rechercher une solution “financièrement raisonnable”, a expliqué le canton. Et si une solution est trouvée, il faudra attendre “six à sept ans” avant toute mise en service de ces gares intermédiaires qui ne sont plus aux normes, soit le temps de mener à bien toute la procédure jusqu’à la construction.

Demande de clarification

L’association F’unis est consciente qu’elle ne pourra pas sauver les arrêts Muraz et Marigny sur lesquels le canton “n’intervient pas” et qui sont déjà bien desservis par les bus. En revanche, il se mobilise pour « réactiver les deux autres arrêts à deux kilomètres d’un arrêt de bus » : St-Maurice de Laques, sur la commune de Crans-Montana, et Darnona, sur celle de Noble-Contrée.

« Ces deux communes nous ont annoncé en septembre dernier qu’elles rentraient en matière financière et nous en sommes très heureux », indique Dominique Rouvinet, président de F’unis. Ils assumeraient la moitié des frais, à parts égales avec le canton.

En revanche, l’association ne comprend pas pourquoi le canton annonce une procédure aussi longue (six à sept ans) pour les travaux de mise aux normes des deux gares intermédiaires : « Nous allons demander des éclaircissements et essayer d’obtenir un calendrier », précise Dominique Rouvinet.

ats/iar