Entretien avec Catherine Rouge, présidente des Vitrines d’Abbeville – .

Entretien avec Catherine Rouge, présidente des Vitrines d’Abbeville – .
Entretien avec Catherine Rouge, présidente des Vitrines d’Abbeville – .

Picardie La Gazette : Pouvez-vous présenter un rappel de la vocation de l’association ?

Katherine Red : Les Vitrines d’Abbeville est une association de commerçants de centre-ville qui compte près de 110 adhérents. [ndlr, le coût de l’adhésion à l’année est de 150 euros] sur 350 joueurs, évidemment ça ne suffit pas, je pense qu’il y a eu une petite démotivation après la pandémie qui a fait beaucoup de mal au commerce traditionnel. Les gens sont plutôt anxieux de s’installer.

Nous menons régulièrement des opérations de communication, les chèques de Noël ont encore bien fonctionné cette année. Je vous rappelle que 2 000 chèques vendus 15 euros ont en réalité une valeur de 20 euros chez les commerçants. Nous avons la chance d’être bien accompagnés par la mairie qui met en place de nombreuses animations pour les fêtes de fin d’année, quand nous avons des demandes, nous sommes écoutés. Noël doit être un moment magique, nous allons offrir un sapin à tous nos membres avec un dress code : décorer en blanc ! Pourquoi ne pas organiser également des événements spécifiques, comme une chasse au trésor en février dans les vitrines, à l’occasion de la Saint-Valentin ?

La carte de fidélité Sourire perd du terrain, seuls une dizaine de commerçants l’acceptent encore. Il faut le relancer et expliquer son fonctionnement aux autres. Je pense que les consommateurs recherchent quelque chose de ponctuel, ils aiment avoir de l’argent. Nous allons en discuter au sein du bureau, composé de huit personnes. Un questionnaire va être élaboré : il faut demander à nos commerçants ce qu’ils attendent d’eux, les impliquer, les responsabiliser.

Le nombre de vitrines vides a été fortement réduit…

En effet, dans le centre-ville, il y a peu de portes à portes vacantes, sauf en haut de la Chaussée du Bois, une supérette va fermer. Ce qui est dommage c’est d’avoir vu arriver des courtiers, des sociétés d’assistance à la personne… Je suis commerçant à Abbeville depuis 30 ans. Je pense qu’un centre-ville doit être un lieu de promenade, comme le sont devenus les centres commerciaux. Je pense aussi que c’est un phénomène conjoncturel, en attendant, on perd des vitrines, la ville manque de magasins de prêt-à-porter, la fermeture de Camaïeu a aussi été un choc.

Quelles seraient vos solutions pour booster le commerce ?

Je souhaite faire adopter une charte pour que chacun puisse s’accorder sur les horaires d’ouverture. Par exemple, 9h30/12h30 et 13h30/19h, selon moi, seraient de bonnes plages horaires. Cela permettrait aux gens de faire leurs courses pendant leur pause déjeuner ou le soir après le travail, la fermeture à 18h étant trop tôt. Je pense vraiment que nous devons travailler main dans la main, comme les enseignes dans un centre commercial. Nous sommes collègues et non concurrents, et complémentaires.

Nous sommes également très chanceux d’avoir un parking gratuit au centre-ville. Cependant, chacun doit faire un effort pour qu’il n’y ait pas trop de voitures tampons, je trouve aussi qu’il n’y a pas assez d’anneaux pour accrocher son vélo, et aucune borne pour vélos électriques n’est installée. En été, on pourrait aménager des terrasses éphémères, près de la collégiale Saint-Vulfran par exemple, c’est un joyau de la ville, on ne l’exploite pas assez. Mais c’est très agréable de travailler dans une ville comme Abbeville, on profite d’une bonne qualité de vie, le meilleur exemple est la mer qui est à 15 minutes.

A Abbeville, une publication de qualité.

vous venez d’éditer à Abbevilleune publication de 64 pages dans laquelle est dressé le portrait de 55 commerçants, pourquoi cette initiative ?

La publication a été imaginée par l’ancien président Thomas Delcuze. Même si nous avons été aidés, dans cette publication, les 55 commerçants (commerces alimentaires, restaurants, prêt-à-porter, beauté et loisirs, etc.) sont des annonceurs. Le premier numéro est tiré à 10 000 exemplaires.

à Abbeville est destiné à être distribué, par exemple, aux hébergeurs de la ville et de ses environs et aux offices de tourisme. Cette distribution se poursuivra jusqu’à la rentrée, il sera possible de la consulter dans de nombreux commerces comme les cafés, restaurants et salons de coiffure.

C’était important de l’éditer, surtout pour les touristes, et même les Abbevillois qui ne connaissent pas toutes les marques. Un plan de la ville y apparaît, les bornes de recharge électrique pour les voitures, les parkings sont matérialisés et les monuments emblématiques sont présentés. On attend les résultats de ce premier opus avant d’en lancer un second.

Étiquettes : Interview Catherine Rouge président Vitrines dAbbeville

Tags: Entretien avec Catherine Rouge présidente des Vitrines dAbbeville