Ce que l’on sait de l’accident qui a coûté la vie à deux hommes et en a blessé un troisième, à Bourges – .

Ce que l’on sait de l’accident qui a coûté la vie à deux hommes et en a blessé un troisième, à Bourges – .
Ce que l’on sait de l’accident qui a coûté la vie à deux hommes et en a blessé un troisième, à Bourges – .

« J’ai entendu un grand bruit et j’ai ouvert ma fenêtre. J’ai vu la voiture dans le trou, qui fumait. Cet habitant de l’avenue Pierre-Bérégovoy, à Bourges, était au premier rang de l’accident de la circulation, qui a coûté la vie à deux hommes, dimanche soir, peu après 22 heures. « J’ai appelé les pompiers, poursuit le témoin. Des gens ont commencé à s’approcher de la voiture, qui était tombée dans la tranchée, pour tenter de secourir les occupants, avant l’arrivée des pompiers. »

Selon les premiers éléments de l’enquête policière, la voiture, qui venait de l’avenue Ernest-Renan et roulait vers l’hôpital, a percuté les plots de balise autour de la tranchée, avant de terminer sa course dans le trou. L’avenue Pierre-Bérégovoy, en construction pour l’extension du réseau de chaleur de la ville de Bourges, était à sens unique depuis septembre dernier.

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Vingt sapeurs-pompiers, des casernes des Danjons et des Gibjoncs, ont été mobilisés avec trois ambulances. Le Service mobile d’urgence et de réanimation (Smur) était également sur place. Après avoir arrimé l’avant de la voiture au camion de la cellule de secours et de déblaiement (SD), les pompiers ont ensuite découpé le toit de la voiture, une Citroën C4, afin d’en extraire les occupants.

Deux frères et un ami dans la voiture

Trois hommes se trouvaient à bord du véhicule au moment de l’accident. Le conducteur et propriétaire de la voiture, Romain Bechia, 30 ans, et le passager avant, Paul Angoulevant, 25 ans, ont été tués. Le passager arrière, Louis Angoulevant, 27 ans, frère de Paul, a été blessé. Tous trois vivaient à Bourges. Les deux frères étaient de Sainte-Solange.

Les pompiers ont dû dégager les trois occupants du véhicule.

Une enquête de police a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l’accident, survenu sur un axe de circulation majeur de Bourges, éclairé au moment des faits. Les enquêteurs doivent notamment regarder la vitesse à laquelle roulait la voiture au moment de l’accident. Selon Mustapha Mousalli, adjoint au maire de Bourges chargé de la sécurité, « des images de vidéosurveillance du carrefour Pignoux [200 mètres en amont du lieu de l’accident, NDLR] montrer une conduite à risque du conducteur » qui aurait brûlé le feu rouge. Les images ont été transmises aux enquêteurs, assure l’élu.

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Des analyses toxicologiques ont été réalisées sur les trois occupants de la voiture, précise le parquet de Bourges, afin de détecter la présence éventuelle d’alcool et de stupéfiants. Les résultats devraient être connus dans les prochains jours. Des témoins doivent être entendus, selon le parquet.

Signalisation du site « conforme »

Quant à la zone de travaux, qui s’étend du carrefour Pignoux à l’avenue François-Mitterrand, la question de la signalétique fait débat. Pour certains riverains, croisés ce lundi près du site de l’accident, “on avait peur que quelqu’un tombe un jour dans un trou”. La Ville de Bourges affirme : « Depuis le début des travaux depuis trois mois, il n’y a eu aucun accident. Les travaux de signalisation ont été effectués. L’ouvrage est indiqué à l’entrée de l’avenue. Cet accident ne doit pas être lié aux travaux. »

La signalisation du chantier est à la charge de l’entreprise concernée. Bourges Bio Énergie Services (BBES), filiale d’ENGIE Solutions, gestionnaire du chauffage urbain, explique : « Le site a été balisé conformément aux exigences et aux normes de sécurité. Les plots de chantier standard sont conformes aux règles. En plus des plots, une grande barrière indiquait le site. Elle a été emmenée par la voiture. »

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BBES ajoute : « Des contrôles sont effectués quotidiennement par BBES et les sous-traitants du site. La société indépendante Socotec [en charge des contrôles hygiène, sécurité et environnement sur le chantier, NDLR] contrôles tous les week-ends. Le dernier remontait au vendredi 16 décembre. » Selon un document que nous avons pu consulter, ce contrôle confirme le « bon maintien du balisage et de la signalisation sur l’ensemble du site ».

Marion Bérard
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