Ce que l’on sait de William M., 69 ans, soupçonné d’avoir tué au moins trois personnes devant un centre culturel kurde à Paris – .

Ce que l’on sait de William M., 69 ans, soupçonné d’avoir tué au moins trois personnes devant un centre culturel kurde à Paris – .
Ce que l’on sait de William M., 69 ans, soupçonné d’avoir tué au moins trois personnes devant un centre culturel kurde à Paris – .

Plusieurs coups de feu ont été tirés vendredi 23 décembre, rue d’Enghien, à Paris, sur un centre culturel kurde et deux commerces voisins. Trois personnes, une femme et deux hommes, sont décédées, selon un bilan établi par la procureure de Paris, Laure Beccuau, en début d’après-midi. Trois hommes ont également été blessés, un “en état d’urgence absolue” Et deux “en état d’urgence relative”.

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Le magistrat a confirmé lors d’un point de presse que le “impliqué” avait été arrêté sur-le-champ, dans le 10e arrondissement de la capitale. Placé en garde à vue, ce dernier serait « blessé, surtout au visage ». « Le meurtrier lui-même [blessé et] en urgence relative, a été transporté à l’hôpital »rapporte le maire du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, présente sur les lieux.

Casier judiciaire pour racisme

Selon les informations de Mondele suspect, William M., 69 ans, est connu de la justice « pour des violences commises en 2016 et pour tentative d’homicide volontaire dans un camp de migrants au 12e arrondissement de Paris le 8 décembre 2021 ».

Dans un communiqué, le parquet de Paris mentionne trois casiers judiciaires. En juin 2017, William M. a été condamné à six peines de prison avec sursis pour « détention prohibée d’armes des catégories A, B et C ». En juin 2022, il a été condamné à douze mois d’emprisonnement pour des faits de violences avec armes commis en 2016. La procédure est toujours en cours, William M. ayant fait appel de ce jugement.

Plus récemment, William M. est soupçonné d’avoir lacéré au sabre, en décembre 2021, plusieurs abris d’un camp occupé par des migrants, principalement des hommes célibataires d’origine soudanaise, situé derrière la salle de spectacle de l’Accor Arena, à Paris. Deux personnes présentes sur les lieux, blessées, ont été brièvement hospitalisées à la Pitié-Salpêtrière.

Sorti de prison le 12 décembre

Dans le cadre de cette dernière affaire, le sexagénaire avait été mis en examen pour “violences avec ITT de moins ou plus de huit jours avec arme, avec préméditation et à caractère raciste et avilissant”. Placé en détention provisoire pendant près d’un an, il a été libéré le 12 décembre et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire et de port d’arme. Une sortie de prison a lieu « à l’issue de la durée maximale de détention provisoire d’un an prévue par la loi », a justifié le procureur dans un communiqué. L’information judiciaire étant toujours en cours, William M. n’avait pas encore été jugé.

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Quelques heures après la fusillade de vendredi, Laure Beccuau a déclaré que le “motifs racistes” de l’attaque serait “Évidemment partie des enquêtes”. Le Parquet National Antiterroriste et ses services se sont rendus sur les lieux, rue d’Enghien, « mais dans l’état actuel des choses, (…) il n’y a aucun élément qui favoriserait la nécessité de leur orientation »dit le procureur. “Rien à ce stade n’accrédite une quelconque affiliation de cet homme à un mouvement idéologique extrémiste”a-t-elle ajouté en fin d’après-midi dans un communiqué.

Tireur dans un club de sport

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur les lieux de l’attentat, a déclaré que le tireur avait « manifestement agi seul ». Malgré son passé criminel, ce dernier n’était pas “inconnu des services de renseignement”non plus “déposé comme quelqu’un d’ultra-droite”, a ajouté le ministre, précisant que l’homme de 69 ans interpellé était “tireur” dans un club de sport et avait “déclaré beaucoup d’armes”.

Selon le ministre, il n’y a pas ” pas certain (…) ce [le tireur] l’a fait spécialement pour [viser] les Kurdes »mais plutôt de cibler “étrangers”. Son motif peut être déterminé après son audition, « dans quelques heures »car il est actuellement hospitalisé pour des blessures, a ajouté le ministre.

Le monde

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