Des livres au coeur d’une enquête pour corruption – .

Des livres au coeur d’une enquête pour corruption – .
Des livres au coeur d’une enquête pour corruption – .

Le Parisien – Aujourd’hui en France publie une enquête sur un prétendu scandale dans les fourrières parisiennes, décrivant la montée d’un “patron tyrannique”, Chafic Alywan. Il a été mis en examen et incarcéré en décembre dans le cadre d’une enquête sur un réseau de corruption.

Chafic Alywan, propriétaire d’une entreprise de dépannage, avait un accès presque illimité aux fichiers de la police

Imaginez des policiers sans scrupules et corrompus, un haut fonctionnaire mis en examen pour prise illégale d’intérêts, faux en écriture publique, blanchiment d’argent – etc. -. Imaginez le patron d’une entreprise de remorquage à qui la Ville de Paris a confié un gros contrat de mise en fourrière, emporté par ses salariés pour non-respect du droit du travail, et vous avez les ingrédients du scandale “présumé” qui fait la une des journaux Parisien-Aujourd’hui en France. Tout cela va très prochainement obliger la préfecture de police mais aussi la mairie de Paris à donner des explications. Dans cette affaire, tout dépasse l’entendement, s’indigne à juste titre Jean-Baptiste Isaac, directeur adjoint de la rédaction du journal. Le Parisien. Il pointe du doigt les échanges de bonnes pratiques entre la police et le patron de cette entreprise de remorquage, Chafic Alywan.

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Une escouade chargée de surveiller les pratiques douteuses dans les fourrières a été dissoute

Ils pouvaient faire réparer leurs véhicules gratuitement, et en échange l’entrepreneur avait un accès presque illimité aux dossiers de la police pour aider certains proches à se tirer d’affaire. Certains chauffeurs de cette entreprise, qui a remporté le marché du déménagement de voitures pour 7 arrondissements parisiens en 2021, n’avaient pas de permis. Mieux, d’autres pratiquaient ce qu’on appelle le rendu chargé. L’automobiliste mal garé arrive à temps, s’il donne un peu d’argent, sa voiture lui est rendue. Pire, les véhicules des trafiquants sous scellés ou saisis pourraient leur être restitués sans autre forme de procès. En 2018, la ville de Paris, alertée, a créé une brigade pour surveiller ces pratiques. Celui-ci a subitement levé le pied puis s’est dissous explique Le Parisien. Jean-Baptiste Isaac dans son édito rappelle que pendant ce temps, les Parisiens traînent encore dans les embouteillages et travaillent sur le périphérique et aux portes de la capitale, sidérés par la hausse du prix des carburants, l’augmentation des contraventions de stationnement dans le quartiers centraux. Ils n’ont qu’à emprunter les transports en commun tardifs et bondés en achetant le pass navigo qui a augmenté de 12%.

David Abiker

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