les confidences de Lionel Sanchez, « le roi du flipper » – .

les confidences de Lionel Sanchez, « le roi du flipper » – .
les confidences de Lionel Sanchez, « le roi du flipper » – .

l’essentiel
Il est appelé le roi du flipper. Lionel Sanchez, un habitant de Blaye-les-Mines, est le meilleur joueur de flipper de la région. « Fork », « airball », « tilt »… Rencontre avec un vrai passionné.

Sa passion remonte aux années 80. Au lieu d’aller à l’école, Lionel est allé jouer au flipper : “En fait, c’est comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit et je n’en suis jamais ressorti.” Agé aujourd’hui de 50 ans, Lionel Sanchez a un beau palmarès : vice-champion de France en 1995, double champion d’Occitanie en 2016 et 2017, victoires dans plusieurs compétitions et même participation aux championnats du monde aux Etats-Unis. en 1996. « Bon, au dernier moment, le concours a été annulé pour une histoire de sponsors… alors j’en ai profité pour faire du tourisme », avoue-t-il.

Dans son appartement de Blaye-les-Mines, trône un superbe flipper « Jurassic Park ». Une belle machine, remplie de leds et agrémentée de nombreux accessoires du film de Steven Spielberg. « Je l’ai acheté cette année, c’est un sacré investissement, explique le roi du flipper. Il faut au moins 6 mois pour bien le maîtriser. Avant, j’en avais un de la série Game of Thrones. Une partie pourrait durer jusqu’à 1h20. Je suis monté à 106 milliards de points, c’est le record du monde sur ce jeu !

Si fort qu’il n’est plus le bienvenu dans certains bars

Lionel Sanchez évite toujours de jouer le matin à la maison par respect pour ses voisins. On comprend mieux en le voyant taper frénétiquement sur les flancs d’une machine tout en lumière et en musique…

Il s’entraîne donc quotidiennement dans un café de Carmaux. « C’est mon repaire, explique-t-il. Il y a un flipper Monster Bash avec des monstres comme Dracula, Frankenstein ou le loup-garou. C’est un grand classique. J’y joue tous les jours. Avec 1 euro, je peux faire un jeu pendant une heure ! Eh bien, les patrons me connaissent donc ils m’ont laissé faire… parce que j’ai été viré de beaucoup de bars… »

Lionel s’entraîne sur son superbe flipper « Jurassic Park ».
DDM – MARIE PIERRE VOLLE

Lionel est tellement fort qu’il n’est pas forcément le bienvenu dans les salles de jeux et les forains… “A Valras, où je pars en vacances, le patron de la salle de jeux ne veut plus me voir et en Hollande, je me suis fait virer d’une salle” , raconte celui qui est également membre de Toulouse Multiball, une association regroupant une trentaine de collectionneurs et passionnés. « Mais bon, je ne dis pas trop. Je comprends, surtout les forains qui doivent gagner leur vie… C’est sûr que ce n’est pas avec moi qu’ils vont rentabiliser un flipper.

La recette pour être champion

Très populaire entre les années 1970 et le début des années 2000, le flipper revient à la mode. Mais s’ils restent dans les cafés, ce n’est pas forcément là que s’opère leur renaissance. « Il y a une forte demande des particuliers qui veulent avoir des flippers chez eux, explique Lionel. Aujourd’hui, les prix flambent. Ça commence à plus de 5 000 euros et certains atteignent même 10 000 euros. La passion a un coût.

Mais quelle est la recette pour être un champion de flipper ? « C’est assez instinctif, explique Lionel. C’est comme les footballeurs, il y en a qui ont plus de talent que d’autres. Après il faut être très calme, je me mets dans ma bulle quand je joue. Il faut être très concentré et avoir de bons réflexes aussi.

Pour le roi du flipper, les Français font partie des meilleures nations du monde avec les Anglais et les Américains. Lionel Sanchez rêve de participer à une autre compétition mondiale (tout était endormi depuis 2 ans, Covid oblige). En attendant, jure-t-il, il continuera “à jouer au flipper jusqu’à ma mort”.

Tags: les confidences Lionel Sanchez roi flipper