la famille conteste la thèse du suicide par auto-étranglement – ​​.

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C’est vers 6 heures du matin jeudi dernier que Sourour A. est décédé au commissariat central de la police fédérale situé rue Royale à Bruxelles. Cette mère d’un fils de 19 ans, belge d’origine tunisienne, et qui travaillait dans le secteur associatif, avait été interpellée quelques heures plus tôt alors qu’elle était en état d’ébriété dans le quartier du Châtelain.

Placé dans une cellule de dégrisement

Les raisons exactes de l’arrestation de Sourour A. n’ont pas encore été clarifiées. Les images de vidéosurveillance de la rue où elle a été arrêtée n’ont pas encore été capturées et devraient faire la lumière à ce sujet.

Pourtant, la police l’a embarquée et a décidé de la placer dans un tank ivre. C’est vers 7 heures du matin qu’ils ont découvert le corps sans vie de Sourour A.

Selon les éléments donnés à la famille, la victime se serait suicidée en s’étouffant avec son pull. Cette version est vivement contestée par Selma Benkhelifa, l’avocate de la famille du défunt : « La famille ne croit pas du tout à l’hypothèse d’un suicide. On leur a dit qu’elle se serait étranglée avec son pull, ce qui semble impossible”.

Les images des caméras de la cellule, élément clé de l’enquête

Averti des faits, le contrôle interne de la police a transmis l’information au Comité P qui a ouvert un dossier. L’organe de surveillance des services de police a déjà visionné les images de la cellule où la victime est décédée.

Elles devraient en principe être transmises au parquet de Bruxelles, qui a ouvert une information judiciaire, explique un de ses porte-parole : “Des missions d’enquête ont été ordonnées, un médecin légiste est descendu sur les lieux et une autopsie a été pratiquée. Mais selon les premiers éléments ce serait un suicide”.

Selon nos informations, les résultats de l’autopsie devraient être rendus publics lundi. Mais ce sont surtout les images des caméras de surveillance de la cellule où est mort Sourour A. qui risquent d’être centrales dans cette affaire, insiste Selma Benkhelifa : « La cellule du commissariat est en effet équipée de caméras. Ils ont été saisis et montreront ce qui s’est réellement passé. On espère qu’il n’y aura pas de dysfonctionnement ou autre problème technique qui empêchera leur visionnage ».

Troisième mort suspecte en deux ans

Ce n’est pas la première fois que quelqu’un décède dans ce commissariat dont les cellules sont sous la responsabilité de la zone de police Bruxelles capitale Ixelles.

En 2021, deux Algériens d’une vingtaine d’années y ont perdu la vie dans des circonstances qui font aujourd’hui l’objet d’une enquête judiciaire. Pour l’un d’entre eux, il ressort des éléments du dossier qu’il a fallu près de 9 heures pour que la police intervienne après le décès. Contactés, les responsables de la zone n’ont fait aucun commentaire sur cette nouvelle mort suspecte.

Ma soeur n’était pas une personne suicidaire

“Ma sœur n’était pas suicidaire”, nous dit la soeur de Sourour A. « Elle avait un fils de 19 ans avec qui elle vivait et qui était tout pour elle. Elle ne l’aurait jamais abandonné”.

La famille a pu aller chercher aujourd’hui à l’INCC, l’Institut national de criminalistique et de criminologie, où se trouve le corps de la victime.

« Nous voulons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Sourour. Nous voulons savoir pourquoi il n’y avait pas de surveillance de notre sœur lorsqu’elle était dans la cellule. Nous irons jusqu’au bout », indique la famille.

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