son compagnon condamné pour homicide involontaire – .

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Une famille déchirée, une ferme en danger : le tragique accident de la route survenu le 24 juillet à Carmaux a coûté la vie à David Saffon, gérant de la société « Les Oeufs d’Ernest ». Son compagnon, qui conduisait cette nuit-là, a été jugé mardi par le tribunal correctionnel d’Albi pour homicide involontaire.

L’émotion était palpable mardi après-midi dans la salle d’audience du tribunal judiciaire d’Albi, six mois jour pour jour après le terrible accident de la route qui a coûté la vie à David Saffon, 43 ans, gérant de la société Les Oeufs d’Ernest.

Sur le banc des parties civiles, ses deux filles, âgées de 13 et 17 ans, sont présentes aux côtés de leur mère. De l’autre côté du bar, le compagnon de l’éleveur, âgé de 31 ans, est poursuivi pour homicide involontaire sous l’emprise d’un état alcoolique.

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C’est elle qui conduisait dans la nuit du 23 au 24 juillet, lorsque sa voiture a heurté un garde-corps sur la route de Rodez, à la sortie de Carmaux, avant de s’écraser dans un ravin. Son conjoint, côté passager, n’a pas survécu. Elle aussi a été grièvement blessée dans l’accident, dont elle n’a aucun souvenir précis : fractures multiples, éventration, traumatisme crânien. Elle a passé plusieurs jours en soins intensifs et a dû se faire opérer en novembre dernier.

A la barre du tribunal, elle tente encore de répondre aux questions du président Arrial et de ses assesseurs. C’est chez sa grand-mère, qui fêtait son anniversaire, que le couple s’est rendu le soir du drame. Une soirée festive, en famille, qu’ils ont quittée vers 1h du matin. Elle se souvient d’avoir bu une bière l’après-midi et deux pastis le soir. “Je n’ai pas fini le troisième”. Lui aussi avait bu, “beaucoup”.

Des membres de sa famille leur avaient proposé de passer la nuit, mais le couple a préféré prendre la route. Ils devaient se lever tôt le lendemain matin pour travailler dans leur ferme, un élevage de poules pondeuses “bio” qu’ils avaient créé fin 2018 à Monestiès, “Les Oeufs d’Ernest”.

Une famille déchirée

Au tribunal, les deux filles de David Saffon se sont succédées à la barre pour parler de leur père, avec qui elles étaient séparées depuis plusieurs années, mais aussi pour porter plainte contre leur belle-mère. Ils lui reprochent d’avoir eu une mauvaise influence sur lui, notamment de l’avoir plongé dans l’alcoolisme. Leur avocat, Me Rastoul, a également évoqué les tensions liées à l’organisation des obsèques et la question de l’héritage, n’hésitant pas à parler de la “trahison” de l’accusé.

« Les vieux ressentiments ont trop grandi à cette audience », a rétorqué l’avocat de la jeune femme, Me Michel Albarède. « Elle assume pleinement sa responsabilité. Elle souffre ». Suivie psychologiquement, elle élève seule sa fille de 12 ans, issue d’une précédente relation et dont le père est également décédé dans un accident il y a dix ans. La jeune femme tente également de sauver l’exploitation de Monestiès, aux côtés du frère de David Saffon qui a repris la direction après l’accident.

La procureure d’Albi, Stéphanie Bazart, a rappelé que le casier judiciaire de la prévenue est vierge et qu’elle n’avait commis aucune infraction routière auparavant. Mais “elle a fait le choix de conduire alors qu’elle avait bu”. Deux ans de prison, dont 15 mois avec sursis et un placement à domicile pour la partie ferme, ont été requis. Le tribunal l’a finalement condamnée à 18 mois de prison avec sursis.

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