Par Marjolaine Margue
Publié le 2 mars 23 à 23:11
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« Je suis venu chercher de l’aide », répéta plusieurs fois Jean* devant la cour d’Alençonmercredi 1euh Mars 2023.
Si cet homme de 50 ans se définit comme une “victime de la situation”, c’est pourtant lui qui a été jugé pour des faits de violences et agressions sexuelles contre sa femme. Il en a reconnu une partie lors de l’audience.
Un couple séparé depuis plusieurs mois
Les faits se sont déroulés en début d’année, les 18 et 19 janvier 2023, au domicile conjugal de Longny-au-Perche (Orne). Le couple, qui s’est marié en 2020, est séparé après un différend survenu en mai 2022. Marie* est depuis cette période hébergé par une association soutien aux femmes victimes de violence conjugale.
Le 17 janvier 2023, la voiture de Marie tombe en panne, non loin de son ancien domicile. Elle décide d’y aller, pensant que son mari est en voyage à Paris.
Lorsqu’elle se rend compte que son mari est de retour plus tôt que prévu, elle indique, dans ses déclarations faites aux enquêteurs lors de l’enquête, être « inquiète ». Elle puis s’enferme dans la chambre.
Le lendemain, une première dispute éclate entre les deux époux. L’accusé la pousse et l’immobilise au sol et la menace. “Tu lui dis que tu ‘préfère la tuer que la perdre‘”, a déclaré l’un des juges lors de l’audience.
Marie parvient à s’échapper du domicile conjugal, avant de revenir plus tard dans la journée pour éviter de dormir dehors.
“Tu n’es pas crédible”
Une nouvelle dispute débute le 19 janvier 2023 lorsque Jean demande une relation sexuelle à sa femme. Ce dernier se fâche, renverse une canette sur lui et se réfugier dans la salle de bain. C’est dans cette pièce que l’homme va agresser sexuellement sa femme.
Si l’homme reconnaît l’agression sexuelle, il réfute, en revanche, les faits de violence. ” je me suis protégé de Madame, c’est elle qui est violente », a-t-il dit à l’assistance.
Une thèse à laquelle le substitut du procureur d’Alençon ne croit pas. “Vous n’êtes pas crédible”, lui a-t-elle dit. «Comment en trois jours a-t-elle pu se faire autant de bleus. »
Interrogée quelques jours plus tard après les faits, la victime se verra prescrire trois jours d’incapacité totale de travail. Le parquet requiert 3 ans de prison dont 2 avec sursis probatoire contre cet homme déjà condamné pour violences conjugales en 2012.
Il finira par coupable par le tribunal d’Alençon. Il a été condamné à 24 mois de prison avec sursis. Il lui est également interdit de contacter la victime ou de se rendre à son domicile.
*Les prénoms ont été modifiés.
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Balises : LongnyauPerche homme condamné sexuellement agression femme
Tags: homme reconnu coupable davoir agressé sexuellement femme