Prairies multi-espèces, pâturages tournants, légumineuses et méteils font la course en tête à travers la France.
Trois exploitations laitières – toutes bio – et trois exploitations allaitantes ont été honorées d’un Trèfle d’or le 2 mars au Salon de l’Agriculture, dans le cadre du programme Cap Protéines. Leur profil et les solutions techniques qu’ils ont mises en place pour maximiser leur autonomie alimentaire sont détaillés ci-dessous par l’Institut de l’Elevage et ses partenaires en régions.
VACHES LAITIÈRES
Gaec Gâtinais, 64 vaches laitières bio à Vienne
Mickaël et Céline Moreau sont quasiment autosuffisants en protéines (99%) grâce aux pâturages multi-espèces qui leur permettent d’allier autonomie alimentaire, économie et performance animale. Au printemps, ils parviennent ainsi à produire près de 20 litres de lait par jour et par vache, au pâturage uniquement et sans aucune supplémentation. Le mélange multi-espèces des prairies est composé de dactyle, fétuque élevée, ray-grass vivace, pâturin, trèfle rouge, trèfle blanc, trèfle hybride, plantain et chicorée. Bio Nouvelle-Aquitaine présente cet élevage dans une fiche de quatre pages à retrouver sur https://bit.ly/Gatinais86
EARL Les Tilleuls, 80 vaches laitières bio dans le Calvados
Vincent Hue, éleveur laitier à la tête d’un troupeau de 80 vaches laitières bio dans le Calvados, cultive l’autonomie au sens large. C’est tout naturellement qu’il a mis en œuvre une série de leviers pour se débarrasser de sa dépendance aux concentrés azotés et rester cohérent avec ses valeurs : le pâturage en rotation et la qualité des prairies multi-espèces étroitement surveillées, la création de parcelles de fauche pour augmenter les stocks et de luzerne pour profiter des déficits hydriques. Cet élevage indépendant à 99% de protéines est décrit en détail par Littoral Normand dans une fiche à retrouver sur https://bit.ly/Tilleuls14
Laurent Dodane, 30 vaches laitières bio en Haute-Saône
Autosuffisant en protéines à 98%, l’élevage de Laurent Dodane s’appuie sur des prairies multi-espèces bichonnées pour produire des fourrages de qualité. Implantées depuis quatre ans dans le cadre d’assolements conduits en agriculture biologique, les prairies multi-espèces à base de mélanges suisses fournissent un fourrage de qualité apprécié par le troupeau. L’éleveur porte une attention particulière à la préparation du sol avant le semis. La Chambre d’agriculture de Haute-Saône le détaille sur https://bit.ly/PME70Dodane
BÉTAIL DE SUCCÈS
Gaec Redondaud, éleveur-engraisseur de bovins charolais dans l’Allier
Kevin Redondaud et Émilie Blanchard veulent produire de la viande bovine avec le plus d’herbe possible. 100% autonomes, ils s’appuient sur de la luzerne pure, des prairies multi-espèces, du méteil de céréales et une optimisation des ressources en herbe (fauchée et pâturée) pour assurer une soixantaine de vêlages charolais chaque année. Rédigée par la Chambre d’agriculture de l’Allier, leur fiche de cinq pages est téléchargeable sur https://bit.ly/Redon03
Le Gaec de la Rhumerie, éleveur-engraisseur de viande bovine biologique Limousin en Loire-Atlantique
Benoît Gautier cultive une variété de mélanges céréaliers-protéagineux triés à la récolte, qu’il utilise pour l’alimentation humaine et animale. Il distribue ainsi une alimentation protéinée équilibrée à ses 55 vaches allaitantes limousines pendant la période hivernale. De plus, les prairies jeunes et diversifiées sont valorisées en récolte précoce et optimisées avec une bonne gestion des pâturages, ce qui permet d’engraisser vos bœufs tout en limitant fortement le besoin de compléments protéiques. Le dossier de cet éleveur, producteur de viande bio et autosuffisant à 97% en protéines, a été rédigé par GAB 44. Il est accessible sur https://bit.ly/Rhumerie44
Bruno Ramousse, éleveur éleveur de Limousins en Haute-Loire
Après des années de sécheresse entre 2009 et 2015, tout en développant l’engraissement de taureaux, Bruno Ramousse a progressivement modifié son système fourrager pour retrouver son autonomie fourragère puis protéique. Réorientant d’abord la production et la conduite de son troupeau, tout en optimisant le pâturage, il développe des légumineuses (luzerne, mais aussi trèfle rouge) dans ses prairies de fauche, la culture de méteil fourrager (céréales-protéagineux immatures) puis des cultures dérobées (colza et sorgho fourrager). ). Cette ferme était à 93% autosuffisante en protéines en 2020 et ce taux va encore augmenter. Décrit par la Chambre d’Agriculture de Haute-Loire, cet élevage est à retrouver en dossier sur https://bit.ly/Ramousse43 et en vidéo sur
avant JC
(Crédit photo : Institut de l’élevage)
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Tags: Les trèfles dor lautonomie protéique