Vassilis Samaras, le chef de gare impliqué dans l’accident de train en Grèce, a été placé en détention provisoire – .

Vassilis Samaras, le chef de gare impliqué dans l’accident de train en Grèce, a été placé en détention provisoire – .
Vassilis Samaras, le chef de gare impliqué dans l’accident de train en Grèce, a été placé en détention provisoire – .

A Larissa, la commune la plus proche du lieu de cet accident, le chef de gare mis en cause pour avoir commis une erreur fatale a été inculpé pour sa responsabilité présumée dans «la mort d’un grand nombre de personnes», un crime passible d’une peine allant de dix ans de prison à perpétuité, selon le code pénal grec. Il a été placé en détention provisoire.

Vassilis Samaras, 59 ans, dont l’identité a été révélée par le ministère des Transports, a reconnu sa responsabilité dans la collision frontale entre un train de voyageurs et un convoi de marchandises, qui se sont retrouvés sur la même voie.

Mais les manifestants, dimanche à Athènes, ont exigé que les responsabilités soient recherchées dans l’état de vétusté présumé du matériel ferroviaire, qui a laissé le sort des voyageurs entre les mains d’un chef de gare inexpérimenté.

A bas les gouvernements meurtriers !“, “Ce n’était pas une erreur humaine !», lit-on sur les banderoles brandies par les quelque 12 000 personnes qui ont crié leur colère sur la place Syntagma, la grande esplanade devant le Parlement de la capitale grecque.

ballons noirs

Les manifestants ont sorti des centaines de ballons noirs pour rendre hommage aux victimes.

Cette tragédie a suscité une immense colère face à la négligence et aux carences des chemins de fer. Et le rassemblement athénien, le quatrième depuis l’accident, a dégénéré en incidents violents.
Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et la police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Nous ressentons une rage immense !», a résumé dans le cortège Michalis Hasiotis, président du syndicat des experts-comptables.La cupidité, le manque de mesures prises pour la protection des passagers ont conduit à la pire tragédie ferroviaire de notre pays“.

Rien ne va plus dans ce pays, les hôpitaux meurent, les écoles ferment, les forêts brûlent… De qui se moque-t-on ?», a ajouté Nikos Tsikalakis, président d’un syndicat des cheminots.
La plupart des victimes étaient des jeunes et des étudiants rentrant à Thessalonique, la grande ville universitaire, après un long week-end.

A la télévision, des images déchirantes de parents en larmes, attendant désespérément devant un hôpital des informations sur le sort de leurs enfants, ont également contribué à jeter l’opprobre sur les autorités et leur gestion jugée calamiteuse de cette catastrophe.

Dimanche matin, avant une cérémonie religieuse à la cathédrale orthodoxe d’Athènes, le Premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis a demandé pardon aux familles des victimes dans une allocution solennelle.

En tant que Premier ministre, je dois à tous, mais surtout aux proches des victimes, (de demander) pardon“, il a écrit. “Dans la Grèce de 2023, il n’est pas possible que deux trains circulent en sens opposés sur la même ligne et que personne ne s’en aperçoive.“.

Nous ne pouvons pas, ne voulons pas et ne devrions pas nous cacher derrière l’erreur humaine« Attribué au chef de gare, a-t-il insisté.

Le manque d’expérience du chef de gare est en effet dénoncé depuis le lendemain du drame. Selon les médias grecs, il n’avait reçu qu’une courte formation avant de se retrouver seul, en tant que chef de gare, alors que le trafic sur cette ligne était intense en raison d’un long week-end.

Selon une Source judiciaire, l’enquête vise également «engager des poursuites pénales, le cas échéant, contre les membres de la direction de la société« Train hellénique, les chemins de fer grecs.

“Meurtriers”

Les enterrements de victimes se sont également poursuivis dimanche dans une immense émotion.

A la petite gare de Rapsani, près du lieu de l’accident dans le centre du pays, des parents d’élèves ont déposé des œillets rouges et blancs et allumé des bougies sur les voies.

La colère est principalement dirigée contre Hellenic Train. Le mot «Assassins» a été peint en lettres rouges sur une fenêtre du siège à Athènes vendredi.

L’entreprise est mise en cause pour de nombreuses négligences et manquements qui ont conduit à cette catastrophe qualifiée de “tragédie nationale” par les autorités.

Elle s’est défendue samedi soir, affirmant avoir «était présent dès les premiers instants sur les lieux“et ont mis en place”un centre d’appels (…) pour fournir des informations“.

Hellenic Train a été racheté en 2017 par le groupe public italien Ferrovie Dello Stato Italiane (FS) dans le cadre du programme de privatisation réclamé par les créanciers de la Grèce pendant la crise économique (2009-2018).

Les représentants syndicaux des chemins de fer avaient tiré la sonnette d’alarme il y a trois semaines sur le risque d’accident.

L’article est en français

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