De violents heurts ont opposé dimanche soir policiers et manifestants devant le parlement à Athènes, lors d’un rassemblement de protestation après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts mardi soir, a constaté l’AFP.
Les manifestants ont incendié des poubelles et lancé des cocktails Molotov et la police a répondu avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes dans le centre de la capitale grecque.
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En quelques minutes, la place Syntagma, la grande esplanade face au parlement, a été vidée de 12 000 manifestants, selon un nouveau décompte de la police, qui s’était rassemblée un peu plus tôt pour demander des comptes aux autorités grecques après ce choc frontal entre deux trains circulant sur la même voie.
“A bas les gouvernements meurtriers”
Les manifestants, qui ont notamment brandi des pancartes “A bas les gouvernements meurtriers”, ont répondu à l’appel des étudiants, des cheminots et des employés du secteur public alors que les trains et le métro sont en grève dans le pays.
Face au parlement, ils ont lâché dans le ciel des centaines de ballons noirs à la mémoire des victimes de la collision frontale entre un train de voyageurs d’Athènes à Thessalonique dans le nord et un convoi de marchandises mardi soir.
“Nous ressentons une immense rage”, a déclaré à l’AFP Michalis Hasiotis, président du syndicat des comptables qui s’est joint au cortège. “La cupidité, le manque de mesures prises pour la protection des passagers a conduit à la pire tragédie ferroviaire de notre pays.”
Mitsotakis demande pardon
Auparavant, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis avait présenté ses excuses aux familles des victimes dans une déclaration solennelle alors que la Grèce, bouleversée par ce drame, est également saisie de colère face aux négligences et aux carences des chemins de fer révélées avec cet accident.
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L’état de délabrement du réseau ferroviaire, divers problèmes dans le système de signalisation et de sécurité sur les voies ferrées ont été pointés du doigt alors que le chef de gare de Larissa, la ville la plus proche de l’accident, a reconnu sa responsabilité.
« Rien ne va plus dans ce pays »
« Rien ne va plus dans ce pays, les hôpitaux sont à l’agonie, les écoles ferment, les forêts brûlent… De qui se moquent-ils ? Nikos Tsikalakis, président d’un syndicat de la route, s’est laissé emporter dans le cortège d’Athènes. de fer.
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Non loin de la manifestation, le Premier ministre a participé à un service religieux dans la cathédrale orthodoxe d’Athènes, alors que toutes les églises du pays prévoyaient de rendre hommage aux victimes de ce qui a été qualifié par les autorités de “tragédie nationale”.
Vendredi, des manifestants en colère ont scandé “assassins” devant le siège de la compagnie ferroviaire Hellenic Train dans la capitale, et ont écrit le mot en lettres rouges sur la façade du bâtiment.
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