Le quotidien français L’Equipe apporte des précisions concernant l’affaire Achraf Hakimi, inculpé en France pour viol, mais libéré. Grâce aux différents éléments publiés par ce journal, ainsi que par Le Parisien, et le communiqué de presse de l’avocate de la joueuse du PSG Me Fanny Colin, on peut reconstituer les éléments actuellement disponibles.
L’affaire a commencé en janvier quand Hakimi a contacté une jeune femme de son âge (24 ans) par message sur le réseau Instagram. Une conversation s’est engagée et il a fini par proposer un rendez-vous au restaurant ou une soirée. Finalement, il a été convenu de se retrouver le samedi 25 février au domicile du joueur auquel elle s’est rendue dans un véhicule commandé par lui. C’est elle qui a choisi l’heure tardive à laquelle ils se voyaient, raconte L’Equipe, arguant qu’un dîner s’est terminé tard.
Le lendemain, la jeune femme se rend dans un commissariat où elle porte plainte pour viol contre Hakimi, indiquant qu’elle ne veut pas porter plainte. Elle accuse Hakimi de l’avoir embrassée avant de lui imposer des attouchements de plus en plus poussés, sans son consentement. Et malgré ces accusations, elle ne veut pas porter plainte. Mais le parquet de Nanterre s’est saisi du dossier.
Un ami était venu la chercher chez Hakimi samedi soir. Ce dernier, précise le journal, est séparé de la mère de ses enfants.
Ce dernier a fourni aux enquêteurs des captures d’écran de conversations Instagram avec la jeune femme qui a entre-temps supprimé son profil. Elle a également fourni des captures d’écran similaires.
Les enquêteurs ont également examiné sur le téléphone de la jeune femme, des messages qu’elle échangeait avec son amie. « Selon des sources concordantes, le contenu de ces messages, notamment certains qui ont été échangés avant la rencontre de samedi soir, apparaît beaucoup plus opaque aux enquêteurs, qui tentent encore d’en comprendre le sens”, révèle le journal.
Le réquisitoire qui a suivi cette audience est incontournable pour toute personne faisant l’objet d’une accusation de viol (avocat)
Contactée par nos soins, l’avocate d’Achraf Halkimi, Me Fanny Colin, a répondu qu’elle “ne souhaite pas communiquer au-delà du communiqué de presse qui a été diffusé hier” [vendredi 3 mars 2023, NDLR].
Un communiqué dont voici le texte : « lors de son audition, effectuée à sa demande expresseAchraf Hakimi fermement a nié les accusations portée contre lui. Je me souviens que le réquisitoire qui a suivi cette audience est incontournable pour toute personne faisant l’objet d’une accusation de viol et offre enfin à M. Hakimi la possibilité de se défendre en lui accordant un grand nombre de droits, en premier lieu celui de prendre connaissance du dossier. Après les quelques heures d’audition, je constate pour ma part que l’informateur a refusé de porter plainte, a refusé de se soumettre au moindre examen médical ou psychologique et a refusé d’être confronté à Achraf Hakimi alors même que l’accusation repose exclusivement sur ses propos. A mon avis, il ressort des documents qui sont entre les mains de la police judiciaire que M. Hakimi a, en l’espèce, fait l’objet d’une tentative de racket ».