les versions divergent – ​​.

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Que s’est-il passé vendredi après-midi au Bax Bowling de Brumath ? Les versions divergent sur le déroulement de cette séance tendue, au cours de laquelle un enfant de trois ans a été victime d’un accident potentiellement dramatique. Le petit garçon accompagnait sa famille pour aller au bowling lorsque son bras s’est coincé dans le mécanisme qui permet aux boules de remonter jusqu’aux stations de lancement. Ses parents étaient là depuis cinq minutes lorsque l’accident – une “situation traumatisante”, selon la mère – s’est produit.

L’enfant s’en sort avec un plâtre et sans blessures graves

La jeune femme a décrit l’incident dans plusieurs posts sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Selon elle, c’est son conjoint qui, « à l’arrivée des pompiers et avec l’aide précieuse de deux autres joueurs, a fini par réussir à débloquer [son fils] après quinze minutes interminables. L’enfant, transporté par les services d’urgence au service de chirurgie de la main de SOS Mains, à Strasbourg, en est sorti avec un plâtre et sans blessures graves. Mais “il aurait clairement pu se faire arracher le bras”, a-t-elle écrit.

Selon la mère de famille, les “conditions de sécurité” ne seraient pas réunies au boulodrome, notamment pour les jeunes enfants. Le gérant de l’établissement, Xavier Billig, que nous avons contacté, se défend.

Selon lui, il y a un manque d’encadrement du côté des parents : “Il y a des affiches partout pour le rappeler et sur chaque machine à lever les balles il y a un symbole interdisant de toucher”. Il ajoute que, sur les images de vidéosurveillance qu’il a pu consulter, “on voit deux enfants, dont la jeune victime, mettre leurs mains et leur tête à quelques centimètres d’où sortent les balles, sous les yeux de leurs parents”.

Dans cet immense complexe de loisirs de 6 500 m² ouvert fin 2019 par Xavier Billig et sa soeur Anaïs, le bowling – avec 28 pistes réparties sur deux salles – est accessible aux enfants dès 3 ans grâce à des toboggans de lancement. « Après les entraînements, le lieu demande une plus grande surveillance parentale que dans le Kids Park », avoue-t-il.

“Personne ne savait comment démonter cette fameuse machine”

La jeune femme met également en cause “le manque de formation à la sécurité pour les employés”. « Personne ne savait comment démonter cette fameuse machine et avait les bons outils alors que le bras de mon fils était complètement écrasé et devenu complètement bleu ! proteste-t-elle.

Pour Xavier Billig au contraire, « la situation a été bien gérée. Le responsable a eu le bon réflexe : il a immédiatement actionné l’arrêt d’urgence pour arrêter la machine et est allé chercher les outils pour la démonter pendant qu’un autre employé appelait les pompiers. Le capot a été ouvert pour voir la situation. Le bras de l’enfant a été libéré suite à l’intervention des pompiers. Quant à la formation des salariés, “ils ont des cours de sécurité, mais en cas d’incident, ils doivent d’abord arrêter les machines et alerter les pompiers”.

Le responsable évoque une situation “très tendue” entre la famille et les salariés du boulodrome. « Je comprends que la situation était stressante pour la famille, elle était aussi stressante pour les employés… »

Une plainte déposée le lendemain

La famille se dit aussi choquée d’avoir dû régler le jeu alors qu’elle n’avait pas joué. Un point qui a valu de nombreux commentaires indignés de la part des internautes. “Les salariés géraient un million de choses en même temps, ils ne savaient pas ce qu’ils avaient à faire”, justifie le dirigeant, prêt à faire le remboursement. Quelques heures après cet incident, la famille du petit garçon réclamait elle-même ce remboursement, accompagné d’excuses. Mais elle a aussi “reconnu”, selon le responsable, une certaine “négligence” de sa part. Nous n’avons pas eu accès à cet e-mail.

Reste que le signalement de cet incident sur les réseaux sociaux agace le dirigeant. Il attend “avec impatience” les conclusions de l’enquête de la gendarmerie et annonce qu’il collaborera avec elle “en toute transparence”, notamment en fournissant les images de la vidéosurveillance.

Les parents de la jeune victime, que nous avons contactés, n’ont pas répondu à nos sollicitations. En tout cas, ils ont porté plainte dès le lendemain auprès de la gendarmerie de Brumath pour non-assistance à personne en danger et manque de sécurité.

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