Les banques centrales alimentent l’appétit des investisseurs pour l’or – .

Les banques centrales alimentent l’appétit des investisseurs pour l’or – .
Les banques centrales alimentent l’appétit des investisseurs pour l’or – .

Comment expliquer ce regain d’intérêt des banques centrales pour l’or, alors que son étoile s’était estompée ces dernières années ?

INVESTISSEMENT SÛR

Les banques centrales des pays développés comptent sur cette valeur refuge pour se prémunir contre les incertitudes économiques et géopolitiques et diversifier leur portefeuille, indique le CMO.

“Il n’est pas surprenant qu’au cours d’une année marquée par l’incertitude géopolitique et l’inflation galopante, les banques centrales aient choisi de continuer à accumuler de l’or dans leurs coffres, et à un rythme qui s’accélère.” , analyse le Conseil.

Alors que leurs réserves sont traditionnellement constituées de dollars américains, d’euros et de yens japonais, les banques cherchent aussi, en remplissant leurs coffres de métal jaune, à se prémunir contre les risques liés à la concentration dans une monnaie unique.

Les pays émergents, quant à eux, trouvent dans l’achat d’or un moyen de réduire leur dépendance au dollar américain. En effet, depuis la crise financière de 2008-2009, les banques européennes ont cessé de vendre leur or. Un nombre croissant d’économies émergentes telles que la Russie, la Turquie et l’Inde en ont profité pour faire leurs achats, rapporte le CMO.

La Banque de Russie, par exemple, a augmenté ses réserves de métal précieux de 20,7 tonnes en janvier 2021. La Banque centrale de Chine a pour sa part acheté 5,9 tonnes en décembre 2020, dans une volonté de diversification des réserves. pays et renforcer la résilience de son système financier.

Les économies émergentes gardent jalousement les données sur leurs acquisitions d’or. Environ les deux tiers des achats effectués par les banques centrales l’an dernier n’ont pas été déclarés au Fonds monétaire international (FMI), rapporte le CMO. La banque centrale chinoise, notamment, l’un des plus gros détenteurs d’or de la planète après la Réserve fédérale américaine, n’a pas dévoilé le montant de ses achats.

LES INVESTISSEURS PRIVÉS SUIVENT LES ÉTAPES

Outre les banques centrales, les investisseurs privés se sont également tournés vers l’or comme valeur refuge. La demande de cette catégorie d’acheteurs a augmenté de 10% à 1 107 tonnes l’an dernier, selon le CMO.

“Nous avons assisté à une vague de liquidités sur les marchés financiers, avec des taux d’intérêt très bas et une croissance économique anémique, qui a poussé les investisseurs à rechercher des actifs alternatifs pour protéger leur patrimoine”, explique Fabien Benchetrit, gérant de portefeuille chez BNP Paribas Asset Management, dans Le Figaro Économie.

Tous les investisseurs n’étaient pas des acheteurs nets d’or en 2022. Les investisseurs dans les fonds indiciels ont acheté 110 tonnes d’or, d’une valeur de 5,5 milliards de dollars. “La demande pour ces produits a bondi lorsque le risque géopolitique a occupé le devant de la scène au premier trimestre, révèle le rapport annuel du CMO, mais a ensuite progressivement perdu du terrain avec les hausses de taux agressives.”

La politique de lutte contre l’inflation de la Réserve fédérale a fait grimper les rendements des obligations d’État américaines, les rendant plus attrayantes comme protection contre la hausse des prix. La hausse des taux d’intérêt a également contribué à renforcer le dollar américain, ce qui a eu tendance à pénaliser les achats d’or à l’extérieur des États-Unis.

Pour de nombreux spécialistes, l’or pourrait encore briller cette année. Les banques centrales continueront probablement à accumuler de l’or à court terme, car le métal jaune est une ressource finie et tangible, ce qui en fait une valeur sûre pour les réserves de valeur, selon les analystes.

Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale et de probable récession, de nombreux observateurs estiment que les campagnes de hausse des taux des banques centrales devraient marquer le pas.

Les tensions géopolitiques resteront élevées au cours de la prochaine année et plusieurs pays voudront continuer à s’affranchir du dollar américain. Pour toutes ces raisons, les analystes de Pictet Weath Management viennent de revoir leur scénario sur le métal précieux. Ils sont d’avis que le prix de l’or grimpera de près de 10 % au cours des prochains mois et flirtera de nouveau avec les 2 000 $ US.

L’article est en français

Balises : Central Banques Carburant Investisseur Appetite Or

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