Le revoilà ! Soupçonné d’avoir enfreint la loi sur le financement électoral lors de sa campagne de 2016, en achetant le silence d’une actrice porno avec qui il aurait eu une liaison, Donald Trump risque d’être inculpé mardi. Prenant les devants, il a évoqué sa possible « arrestation », et a lancé samedi un appel sur son réseau social à ses partisans : « Manifestez, reprenez notre nation ! Un ancien président américain appelle ses fans à faire pression sur la justice. Le même qui avait terminé son mandat en poussant la foule à une tentative de coup d’Etat, après avoir contesté sa défaite en inventant une fraude électorale.
La rue contre les règles démocratiques ? Les États-Unis ne sont pas les seuls concernés. Il y a un peu plus de quatre ans, des gilets jaunes saccageaient monuments et biens publics, et rêvaient d’aller “chercher Macron” à l’Élysée. Aujourd’hui, l’utilisation d’un article de la Constitution, le 49.3, sert de prétexte à quelques milliers d’extrémistes pour fracasser, brûler, et se livrer à des violences symboliques (effigies brûlées), verbales (« Louis XVI, on t’a décapité ; Macron, on va recommencer ») et physique, contre la police.
Rien à voir avec les récents cortèges contre la réforme des retraites, massifs et parfaitement tenus par les syndicats qui défileront à nouveau la semaine prochaine. Pourtant, ce sont bien les “mobilisations spontanées dans tout le pays” que Jean-Luc Mélenchon a voulu “encourager” vendredi : “C’est là que ça se passe”, a-t-il dit. Ça y est, après que les Insoumis ont sabordé le débat parlementaire, et miné à plusieurs reprises la légitimité d’Emmanuel Macron (qui a pourtant battu deux fois leur candidat à la présidentielle…).
De son côté, le député LFI Antoine Léaument a jugé égal, ce samedi sur BFMTV, de changer la Constitution “par la rue ou par les urnes”. Fragiliser les institutions dont on est le représentant et le garant : cette conception du rôle d’un leader politique est pour le moins inquiétante.
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