Poignée de main entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki le 16 juillet 2018. afp_tickers
Ce contenu a été publié le 15 mai 2023 – 23:06
15 mai 2023 – 23:06
(AFP)
L’enquête du FBI sur la collusion présumée entre la Russie et la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 était basée sur des preuves faibles et gravement erronées, a déclaré un procureur américain indépendant dans un rapport publié lundi.
John Durham estime que la police fédérale américaine s’est appuyée sur des informations “brutes, non analysées et non corroborées” pour lancer ses enquêtes, puis a manqué “d’objectivité” dans la gestion du processus.
Surnommée «l’ouragan Crossfire», l’enquête a jeté une ombre sur la première partie du mandat du président républicain sans qu’aucune preuve solide de collusion ne soit révélée, et a été dénoncée à plusieurs reprises par Trump comme une «chasse aux sorcières» organisée par ses adversaires.
Peu avant la fin de son mandat, l’administration Trump a confié à Durham la mission d’enquêter sur les origines de l’affaire. Après trois ans d’enquêtes, il a livré un rapport de plus de 300 pages avec ses conclusions.
Le procureur spécial pointe des faiblesses dans les éléments qui ont conduit à l’ouverture de l’enquête, mais accuse également le FBI d’agir avec deux poids deux mesures.
“La rapidité et la manière dont le FBI” a décidé d’enquêter sur Trump “contraste avec son approche antérieure du cas d’une éventuelle ingérence étrangère dans la campagne” de la candidate démocrate Hillary Clinton, a déclaré Durham.
Selon lui, “le FBI et le ministère de la Justice doivent reconnaître le manque de rigueur analytique, les biais de confirmation et l’excès de confiance envers les sources liées aux opposants politiques”, qui auraient conduit les enquêteurs à ne pas pouvoir considérer “des hypothèses alternatives” ou agir avec “l’objectivité adéquate”.
En tout état de cause, le procureur spécial n’a fait aucune recommandation particulière de poursuites ou de réforme.
“La solution n’est pas de créer de nouvelles règles, mais d’endosser la loyauté envers les précédentes”, a-t-il soutenu.
Trump, qui brigue un second mandat présidentiel en 2024, a salué le rapport. “WOW ! Après une enquête approfondie, l’avocat spécial John Durham a conclu que le FBI n’aurait jamais dû ouvrir l’enquête Trump-Russie”, a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
“En d’autres termes, le public américain s’est fait arnaquer, tout comme il se fait arnaquer en ce moment par ceux qui ne veulent pas voir GREATNESS for AMERICA”, a-t-il ajouté, faisant apparemment référence aux multiples enquêtes criminelles à son encontre.
