Cinéma LGBTI | Des amours de Patricia Highsmith au film lesbien de Rocío Durcal et Bárbara Rey : 10 titres du Feu !

Cinéma LGBTI | Des amours de Patricia Highsmith au film lesbien de Rocío Durcal et Bárbara Rey : 10 titres du Feu !
Cinéma LGBTI | Des amours de Patricia Highsmith au film lesbien de Rocío Durcal et Bárbara Rey : 10 titres du Feu !

Des amours de Patricia Highsmith au film lesbien de Rocío Durcal et Bárbara Rey : 10 titres du Feu !CBE

Créé en 1995, le festival Fire!!, qui fête cette année sa 28e édition, est le premier concours en Espagne dédié au cinéma LGBTI. Une valeur incontestable, parrainée dès le départ par Casal Lambda et par des militants comme Armand de Fluvià. La devise du festival dans cette édition est on ne peut plus percutante : “L’amour triomphe de tout”. En cela nous sommes à une époque d’homophobie assez répandue. Le concours, organisé par Antoine Leonetti, Elle se tiendra du 8 au 18 juin en présentiel à l’Institut français de Barcelone, avec plusieurs séances de rétrospectives sur la plateforme Filmin. Il y a 61 films, 30 longs métrages de fiction, huit documentaires et 23 courts métrages, 41 sessions en face à face et 20 en ligne. La prévision est d’atteindre 6 000 téléspectateurs en salle comme chaque année avant la pandémie. Nous mettons en lumière 10 titres de cette édition.

EISMAYER, de David Wagner

La masculinité toxique dans l’armée. Un thème majeur, aux nombreux recoins et recoins à approfondir, rarement traité au cinéma. Cette production autrichienne est centrée sur un sous-lieutenant instructeur qui, bien sûr, n’est pas sorti du placard, amoureux d’une des recrues de la dernière promotion. Le film ouvre le festival.

‘PORNOMELANCOLÍA’, de Manuel Abramovitch

Un autre type de toxicité, cette fois encadrée dans des films pornos. Mi-fiction, mi-documentaire, la proposition risquée de l’Argentin Manuel Abramovich dépeint le quotidien de Lalo, acteur porno et ‘sex influencer’. Le titre est parfait : le porno comme mode de vie et la mélancolie comme sentiment dont on ne peut se débarrasser.

‘ALTERITATS’, d’Alba Cros et Nora Haddad

Film documentaire qui enquête, recherche et met en lumière les expériences lesbiennes de quatre générations de personnes qui vivent en Catalogne. Comment vivre l’expérience LGTBIQ+ dans un monde dominé par l’idéologie hétérosexuelle ? Alba Cros a coréalisé ‘Les amigues de l’Agatha’ et est l’un des protagonistes de ‘L’ami de mon ami’.

‘JIMMY À SAIGON’, de Peter McDowell

Un cinéaste gay plonge dans le passé de son frère, James McDowell, qui a combattu au Vietnam et est mort à 24 ans à Saigon. Jimmy était gay et avait un partenaire, quelque chose qu’il a gardé secret toute sa vie. Une autre vision de l’homosexualité dans un contexte aussi belliqueux et homophobe que l’armée (et en temps de guerre).

‘JE ME SENS ÉTRANGE’, d’Enrique Martí Maqueda

Reprise historique d’un film réalisé quelques mois après la mort du dictateur Franco. Rocío Durcal – qui a renié le film : ne savait-elle pas ce qu’elle faisait ? – est une pianiste maltraitée par son mari. Bárbara Rey est une star de magazine. Le film raconte, selon les codes de l’époque, leur relation amoureuse. Le film aura une projection spéciale dans les cinémas de Gérone.

‘LOVING HIGHSMITH’, par Eva Vitija-Scheidegger

Excellent documentaire de production suisse, le pays où Patricia Highsmith a vécu ses dernières années, sur les fictions littéraires et la vie personnelle de l’auteur de ‘Carol’ et ‘Strangers on a Train’, deux sommets, l’un plus voilé que l’autre, de la littérature homosexuelle. Avec une trame sonore suggestive de Noël Akchoté interprétée avec Bill Frisell et Mary Halvorson.

“Je t’aime à la folie”, d’Alejandro Marín

Premier long métrage d’Alejandro Marín, réalisateur des six épisodes de la série “Maricón perdido” de Bob Pop, qui tire son titre de la célèbre chanson Las Grecas. “Je voudrais que tu me comprennes/Et sans t’en rendre compte tu t’éloignes de moi” chantaient Carmela et Tina Muñoz en 1974. L’action se déroule à Séville en 1977, lorsque l’homosexualité était encore un crime.

‘NEL MON NOM’, de Nicolò Bassetti

Documentaire intégré à la section Trans Screen du festival, dans lequel quatre jeunes expliquent devant la caméra le difficile processus de transition. Faites la paix avec vous-même, comprenez-vous, sachez ce que vous voulez être, ce que vous voulez, même si la plupart des membres de la famille ou des amis n’aiment pas ça. Film courageux sur des gens qui doutent et tout aussi courageux.

‘PETIT MAL’, de Ruth Caudeli

L’un des films avec un réalisateur espagnol en compétition, ‘Petit mal’ explore les certitudes et les contradictions d’une relation à trois, une tripareja. Que se passe-t-il lorsque l’une des trois personnes impliquées dans cette relation part en voyage ? Comment les deux autres réagissent-ils l’un à l’autre ? Histoire et document : les protagonistes sont la réalisatrice et ses deux copines.

“PROJET FANTÔME”, de Roberto Doveris

Dans la tonalité de la comédie absolument sans conditions, cette production chilienne qui a remporté le prix de la meilleure performance au Bafici argentin raconte les tribulations d’un acteur de cinéma en herbe qui travaille dans des séances de thérapie alternative et vient d’être abandonné par sa partenaire… qui un fantôme le laisse à la maison !

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