La 7 euros Il s’agit d’un règlement proposé par l’Union européenne dans le but de réglementer les émissions des véhicules à moteur. Il vise à établir des limites sur les émissions polluantes des automobiles, à réduire la pollution de l’air et à améliorer la qualité de l’air. En 2025, lors de son entrée en vigueur, il abaissera les limites d’émissions polluantes : oxydes d’azote (NOX), particules fines, dioxyde de carbone (CO2) et d’autres polluants liés aux véhicules à moteur.
Approuvée en décembre dernier, sa mise en œuvre implique des changements importants dans l’industriepuisqu’elle oblige les constructeurs à adapter leurs véhicules et systèmes de propulsion pour répondre aux nouvelles normes.
Les deux paradoxes de l’Euro 7
Lundi dernier, le 5 mai, huit pays européensdirigé par l’Italie, signé Un texte dans lequel ils expriment leur opposition à l’Euro 7. Ils y affirment que la nouvelle norme proposée par la Commission européenne risque de « freiner les investissements des constructeurs dans les véhicules électriques ».
Le fait qu’Euro 7 impose de nouvelles réglementations sur les gaz d’échappement des véhicules à combustion interne oblige les constructeurs européens à se concentrer et investir dans cet objectif. Ongle premier paradoxe, puisqu’elles devront détourner des fonds qui pourraient être dédiés à l’électrification, ce qui fait perdre du terrain aux concurrents américains et asiatiques et retarder leur développement.
En revanche, l’ACEA (Association européenne des constructeurs automobiles) calcule qu’il faudra investir 1 862 € par véhicule pour se conformer à la norme, soit 10 fois plus que ce que l’Union européenne avait calculé.
Un montant qui, répercuté sur les acquéreurs, les empêchera d’acquérir un nouveau véhicule (électrique) et les obligera à entretenir l’ancien, de plus en plus polluant. Ongle deuxième paradoxe pour une norme qui pourrait, également dans le cas des utilisateurs, obtenir l’effet inverse pour lequel elle a été créée.
huit pays contre
Parmi les signataires de la lettre susmentionnée figurent Italie, France, Bulgarie, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie. surprenant l’absence de Allemagne, considérée de loin comme la première puissance automobile européenne. Cependant, le pays teuton a fait savoir que la norme Euro 7 représente “un risque pour ses entreprises”. Sans même entrer dans le contenu du texte, l’Allemagne juge l’échéance proposée de 2025 intenable.
Si l’accord entre les eurodéputés et les États membres de l’UE pour interdire la vente de véhicules neufs équipés d’un moteur thermique en 2035 fait l’unanimité, il n’en est pas de même de ce règlement qui a été à l’origine de multiples divergences au cours de sa développement et n’a jamais obtenu l’accord de tous les pays.
Les huit gouvernements qui s’opposent au texte se disent “hostiles à toute nouvelle réglementation sur les gaz d’échappement des voitures et des véhicules utilitaires légers (y compris de nouvelles obligations sur les conditions d’essai ou de nouvelles limites d’émissions)”.
Adolfo Urso, Le ministre italien du Développement économique, s’est réjoui que “de nombreux pays se joignent à l’Italie pour s’opposer à Bruxelles sur ce texte” qui peut poser de nombreux problèmes à une industrie européenne qui emploie près de 13 millions de personnes.
D’un autre côté, les écologistes pensent que la norme Euro 7 ne va pas assez loin pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz. Ils accusent même la Commission de céder au lobbying automobile. Pour aboutir à un nouveau règlement, les membres de l’Union doivent adopter une position commune, avant de présenter un texte au Parlement européen.