Les manifestants au Niger réclament le départ de quelque 1 500 soldats français

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la capitale nigérienne, Niamey, exigeant que la France retire son ambassadeur et ses troupes de ce pays d’Afrique de l’Ouest, conformément à la junte militaire qui a pris le contrôle du pays et qui accuse la France d’« ingérence ».

Les manifestants se sont rassemblés près d’une base militaire abritant des soldats français, répondant à l’appel lancé par diverses organisations civiques hostiles à la présence militaire française. Ils brandissaient des banderoles proclamant : « Armée française, quittez notre pays !

“Nous sommes prêts à nous sacrifier aujourd’hui parce que nous sommes fiers”, a déclaré Yacouba Issoufou, l’un des manifestants, à l’agence de presse Reuters. « Ils ont pillé nos ressources et nous l’avons découvert. Alors ils doivent partir”, a-t-il ajouté. Aucun incident violent n’a été signalé lors des manifestations de masse.

Des partisans du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) manifestent devant la base aérienne Niger-France à Niamey le 2 septembre 2023 pour exiger le départ de l’armée française du Niger. ©AFP

La France entretient des relations cordiales avec le président déchu Mohamed Bazoum et compte environ 1 500 soldats au Niger.

Soutien au président Bazoum après le coup d’État militaire

El 28 de agosto, Emmanuel Macron, presidente de Francia, en un discurso ante diplomáticos, expresó su respaldo al presidente depuesto de Níger, Mohamed Bazoum, a quien calificó de valiente por no renunciar a su cargo en medio de la crisis política que atraviesa el Pays.

« Je parle tous les jours avec le président Bazoum. Nous le soutenons. Nous ne reconnaissons pas les putschistes, c’est pourquoi nous ne suivons pas leurs instructions car ils n’ont pas la légitimité pour le faire”, a déclaré Macron dans un acte politique.

Ces déclarations du président français ont suscité une réaction de la part des dirigeants militaires du Niger. Le colonel Amadou Abdramane, représentant de la junte militaire du Niger, a publié un communiqué affirmant que les propos de Macron en faveur de Bazoum “constituent une ingérence encore plus flagrante dans les affaires intérieures du Niger”.

En plus de soutenir Bazoum, Macron a souligné que les futures décisions de la France concernant le Niger reposeront sur des échanges avec le président légitimement élu. Cela suggère que le gouvernement français ne reconnaîtra pas les dirigeants militaires actuels du pays africain.

La France confirme la présence de son ambassadeur

Le président Emmanuel Macron a confirmé lundi 28 août que l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itte, resterait à son poste malgré les pressions exercées par la junte militaire qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État le 26 juillet.

La junte avait ordonné à Sylvain Itte de quitter le pays dans les 48 heures, arguant que les actions de la France allaient à l’encontre des intérêts du Niger. Cependant, Macron a rejeté ces demandes et a réaffirmé son soutien au président Bazoum, qui n’a pas démissionné et continue d’être reconnu comme le leader légitime du pays par la communauté internationale.

Le président français Emmanuel Macron (à droite) salue le président nigérien Mohammed Bazoum avant une réunion sur le Sahel avec les dirigeants régionaux à l’Elysée à Paris le 16 février 2022. © AFP – Ludovic Marin

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) travaille à une solution diplomatique au Niger, mais a également menacé d’intervenir militairement si les efforts diplomatiques échouent. La CEDEAO a imposé des sanctions qui ont affecté l’acheminement de l’aide humanitaire au Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde.

D’un autre côté, l’Union européenne a accepté de commencer à élaborer des sanctions contre les responsables du coup d’État au Niger. De son côté, le président nigérian Bola Tinubu, qui préside temporairement la CEDEAO, a exprimé son inquiétude face à la situation et a mis en garde contre d’éventuels « imitateurs » de coups d’État dans d’autres pays de la région.

La France, qui a une présence significative au Niger, a appelé à la réintégration du président Bazoum et a exprimé son soutien aux efforts de la CEDEAO pour inverser le coup d’État.

Avec Reuters et EFE

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