Critique : Making of – -

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09/04/2023 – VENISE 2023 : Cédric Kahn signe un film à la mise en scène impeccable, ludique mais à réflexion sociale, sur un tournage chaotique qui finit par être le reflet du sujet qu’il traite

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cinéaste français Cédric Kahn est décidément en grande forme cette année puisqu’après l’excellent L’affaire Goldman [+lee también:
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, qui a ouvert la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en mai dernier, il dévoile aujourd’hui hors compétition à la 80e Mostra de Venise un tout autre long métrage, mais également de très grande qualité. Avec Réalisation de [+lee también:
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le cinéaste se délecte d’un style en apparence beaucoup plus léger, plongeant dans la veine de la comédie et du cinéma en racontant les tribulations de la réalisation d’un film, tout en distillant néanmoins des messages de résistance sur la lutte sociale et les valeurs (très chahutées) du mouvement. collectif.

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« Nous avons financé un film avec une fin très positive, hyper optimiste. Maintenant, c’est vraiment un frein. Le cinéaste têtu Simon (l’impeccable Denis Podalydès) vient tout juste de commencer le tournage de 48 jours de son nouveau film et déjà des problèmes surgissent, représentés par les coproducteurs qui exigent une réécriture du scénario avec une nouvelle fin, menaçant sinon d’annuler leur participation financière. Pire encore, Simon se rend compte que son producteur (un hilarant Xavier Beauvois) leur avait donné un scénario qui n’était pas le sien… Cela ne le fera pas pour autant renoncer à raconter « la véritable histoire des gens écrasés par le capitalisme », celle des ouvriers occupant leur usine menacée de délocalisation. Le tournage continue donc, une épée de Damoclès financière au-dessus des têtes, jusqu’à ce que l’argent commence à manquer. Des décisions radicales doivent être prises (avec Emmanuelle Bercot en tant que directeur de production), il faut discuter et convaincre l’équipe, le tout sans oublier de gérer les égos (Jonathan Cohen) et des doutes (Souheila Yacoub) des acteurs principaux, les aléas artistiques et techniques du tournage, les complications de la vie privée de chacun, l’épuisement et l’agitation au bord de l’explosion. Tout cela se passe devant la petite chambre de Joseph (Stéphane Crépon), un jeune pizzaiolo local rêvant d’entrer dans le monde du cinéma (il a écrit un scénario) et propulsé de figurant à réalisateur de making-of documentaire…

Conçu comme un journal de bord en trois actes (début du tournage, après trois semaines de travail et jour 24), le film réussit parfaitement la croisée tragi-comique de ses trois fils conducteurs (la gestion tumultueuse du décor et des coulisses avec le cinéaste-pilote d’un navire en perdition, la trajectoire idéaliste des « innocents » aux commandes du making-of documentaire et le contenu très social du film en cours de tournage) qui se font écho, élargissant les perspectives et donnant une réelle profondeur au film. cette étude très éclairante du microcosme du cinéma. Cédric Kahn répond ainsi parfaitement à la question débattue au début de son film : « que veut le spectateur ? Qu’on parle d’eux avec une histoire cathartique, ou pour oublier leurs soucis ? Tous les deux, mon capitaine.

Réalisation de a été produit par Curiosa Films et coproduit par France 2 Cinéma, Tropdebonheur Productions et la société belge Umedia Production. Les ventes internationales sont gérées par Elle Driver.

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