MÈRE DE DIEU. Le 21 août, dans la ville de Villa Salvación, chef-lieu du district de Manu, située à Madre de Dios, le I Réunion de travail « Développement du bassin gazier de Madre de Dios » afin de jeter les bases de la promotion des activités d’exploration et d’exploitation du gaz au sein du Parc national de Manureconnu dans le monde entier pour sa biodiversité exquise, et le Réserve communale d’Amarakaeri.
Tous deux reconnus comme Espaces Naturels Protégés (ANP) situés dans le Bassin Mère de Dieuoù l’on estime qu’il existe un potentiel de cinq mille milliards de barils de pétrole et de 12 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel, soit l’équivalent d’environ 475 milliards de dollars.
Le député Eduardo Salhuana mène l’initiative
Parmi les participants figuraient des autorités gouvernementales nationales et régionales, ainsi que des représentants des municipalités de district et de province, comme Juan Alucio Ayala Calisaya, conseiller de la municipalité provinciale de Manu ; et Hugo R Sanchez Turpo, coordinateur général du Comité de District de la Réserve de Biosphère de Manu.
Ils ont nommé le parlementaire Eduardo Salhuana Cavides, seul législateur pour la région amazonienne au Congrès, à élaborer les projets de loi qui chercheront à approuver l’exécution de ladite proposition dans le but d’améliorer les conditions de vie et de continuer à promouvoir le développement économique de Madre de Dios. Deuxième département avec la plus faible incidence de pauvreté au niveau national, malgré le fait que plus de 40% de sa population ne dispose pas des services de base.
Jusqu’à présent, il a déjà été confirmé qu’une nouvelle date de réunion sera coordonnée pour continuer à discuter de la question, mais avec la participation des ministères de l’Environnement, de l’Énergie et des Mines, des Transports et Communications, et du Développement agraire et de l’Irrigation.
Les peuples autochtones seraient en danger si la proposition était approuvée
Le document publié par les représentants impliqués établit qu’ils chercheront à garantir la viabilité des travaux d’infrastructures économiques et sociales, ainsi que le développement intégral des communautés autochtones Harakbut, Yine et Matsiguenka qui vivent dans la réserve communale d’Amarakaeri, qui a une superficie de 402 335,62 hectares.
A ce sujet, le président de l’Exécuteur du Contrat d’Administration de la Réserve Communale d’Amarakaeri (ECA Amarakaeri), Walter Quertehuaria déclaré que Salhuana n’a pas manifesté d’intérêt à rencontrer au préalable les organisations indigènes, dans le but de discuter des intentions du projet gazier.
“Il faut se comprendre, c’est pour cela qu’on parle d’une rencontre interne, incluant les organisations autochtones. Nous n’allons pas assister à une réunion publique sans bien le savoir», a affirmé Quertehuari.
Tandis que, le responsable du Parc National de Manu, Jean Florèsa demandé que l’appui technique en matière d’impact environnemental soit augmenté pour l’évaluation des activités d’exploitation. “Oui, il est possible de donner un avis favorable, si c’est techniquement posé”dit le responsable.
Comme rappelé, en juin, le ministère de l’Énergie et des Mines (Minem) a proposé de modifier neuf articles de la loi sur les espaces naturels protégés (ANP) pour assouplir les normes environnementales et favoriser la valorisation du pétrole et du gaz en Amazonie.
En effet, différents spécialistes de l’environnement ont mis en garde contre les risques liés à l’approbation de modifications législatives et d’actions visant à promouvoir des activités extractives et des mégaprojets d’infrastructures sur le territoire indigène et les réserves des peuples autochtones en isolement et premier contact (Piaci), les zones naturelles protégées et les zones côtières.