
La Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) a accusé Nigerian Agip Oil Company Ltd (NAOC), filiale d’Eni, de ne pas avoir obtenu son consentement avant d’annoncer un accord de vente d’actifs pétroliers terrestres à la société locale Oando PLC. Dans une lettre consultée par Reuters, la NNPC suggère que cet échec pourrait avoir violé les termes de l’accord d’exploitation conjointe (JOA) entre les sociétés. Cet incident met en évidence les défis auxquels sont confrontées les compagnies pétrolières internationales dans leurs tentatives de vendre des actifs onshore au Nigeria.
Selon la NNPC, le consentement de la compagnie pétrolière nationale est obligatoire avant de transférer une participation dans une coentreprise. Le défaut de fournir ce consentement écrit préalable est décrit comme une « violation grave » du JOA. La NNPC a toutefois précisé que sa lettre n’était pas explicitement opposée à la transaction, mais cherchait plutôt à attirer l’attention sur des clauses importantes de l’accord qui auraient pu être négligées.
Oando, la société locale à laquelle les actifs d’Eni sont vendus, a refusé de commenter cette lettre. Oando a précisé qu’Eni ne leur avait pas cédé sa participation de 20 % dans la coentreprise NAOC. Au lieu de cela, Eni a signé un accord pour vendre 100 % des actions de NAOC Ltd, sous réserve des approbations réglementaires et des partenaires.
La capacité de conclure avec succès ces ventes d’actifs est cruciale pour attirer les investissements dans les actifs pétroliers et gaziers terrestres du Nigeria. Cependant, des défis juridiques et réglementaires ont entraîné des retards dans les transactions précédentes, comme la vente des actifs d’Exxon Mobil Corp à la société locale Seplat. Le Nigeria a été confronté à des difficultés dans sa production pétrolière en raison du vol et du manque d’investissements, ce qui a affecté son statut de plus grand exportateur de pétrole d’Afrique.
Sources : Reuters