L’Arabie saoudite a décidé de prolonger la réduction de sa production de pétrole brut jusqu’à la fin de 2023, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité économique du pays. Les analystes prédisent que la baisse de la production et des revenus pétroliers pourrait entraîner une contraction économique pour la première fois depuis 2020.
Le gouvernement saoudien vise à stabiliser le marché pétrolier en réduisant volontairement la production pétrolière d’un million de barils par jour. Cette décision s’est toutefois traduite par une baisse de production de 9 % d’ici 2023, soit la plus forte baisse de production depuis près de 15 ans pour le leader de l’OPEP.
Les analystes ont révisé leurs prévisions de croissance du PIB pour l’Arabie saoudite, certains prévoyant une contraction de 0,5 % cette année. La croissance hors pétrole devrait se situer en moyenne autour de 5 % pour maintenir la croissance, mais les indicateurs avancés suggèrent un léger ralentissement au second semestre. En conséquence, il est probable qu’il y ait une légère contraction du PIB réel.
Même si l’Arabie saoudite a connu une croissance économique significative l’année dernière, avec un excédent budgétaire de 2,5 % du PIB, l’excédent prévu de 0,4 % pour cette année peut être optimiste. Même avec le généreux dividende de la compagnie pétrolière publique Saudi Aramco, le gouvernement pourrait encore avoir un déficit budgétaire de 1,5 % du PIB.
Malgré les défis économiques, le Fonds d’investissement public (PIF), chargé de piloter le plan économique Vision 2030 de l’Arabie saoudite, continue de dépenser massivement dans divers secteurs. Les acquisitions de PIF incluent des stars internationales du football, des fabricants de golf, de tourisme, de divertissement et de véhicules électriques. Toutefois, le rythme des réformes économiques est plus lent que prévu et le pays reste fortement dépendant du pétrole.
Afin de générer des fonds pour des projets majeurs, jusqu’à 50 milliards de dollars de nouvelles actions Aramco seraient proposées à la bourse de Riyad avant la fin de l’année. Le financement du PIF provient de diverses sources, notamment des injections de capitaux, des transferts d’actifs, des dettes et des gains d’investissement. Malgré quelques revers, Aramco reste un élément crucial de la stratégie économique du pays.
Sources:
-Reuters