São Paulo, 12 septembre (EFE).- Le Brésil a enregistré 34 homicides de militants qui défendent l’environnement ou les communautés indigènes, selon un rapport publié mardi par l’organisation Global Witness.
Ce chiffre représente une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente, où 26 militants ont été assassinés, et place le Brésil comme le deuxième pays le plus dangereux de la région pour les défenseurs de la nature derrière la Colombie, selon les données du rapport.
Le cas le plus notoire au Brésil est celui du meurtre du militant indigène Bruno Pereira et du journaliste britannique Dom Phillips, tués par des braconniers dans une région de la jungle amazonienne frontalière du Pérou en juillet 2022.
A mille kilomètres de là, près de la frontière avec le Venezuela, le peuple indigène Yanomami “a été presque complètement anéanti” de ses terres dans la forêt amazonienne du Brésil par les actions des mineurs illégaux, ajoute le document.
Le rapport désigne précisément l’Amazonie comme l’un des endroits les plus dangereux au monde pour ces militants et dans cette région, l’année dernière, 39 meurtres ont eu lieu, soit 22% de ceux enregistrés dans le monde.
Global Witness a lié l’augmentation du nombre de décès de militants en Amazonie à la politique du gouvernement de l’actuel président Jair Bolsonaro (2019-2022) et, surtout, à son « mépris pour l’environnement et les droits humains ».
Cette organisation souligne que le président Luiz Inácio Lula da Silva, entré en fonction le 1er janvier, aura un défi colossal pour inverser les dommages sociaux et environnementaux qu’il attribue à Bolsonaro et garantir la protection efficace des peuples indigènes et de leurs familles. .
Depuis que Lula a pris le pouvoir, le gouvernement brésilien a renforcé les organisations de surveillance environnementale travaillant en Amazonie et a mis en œuvre des politiques en faveur des peuples autochtones.
L’une de ses premières actions a été l’envoi d’aide humanitaire pour secourir les Yanomami, cités dans le rapport, qui se trouvaient dans une situation critique, avec de nombreux cas de malnutrition et de maladies causées par les métaux lourds utilisés par les mineurs illégaux. EFE
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