
Les sociétés pétrolières et gazières multinationales américaines sont confrontées à des questions sur leurs échanges commerciaux avec la Russie après qu’il a été révélé dans les registres douaniers que des équipements fabriqués par Halliburton d’une valeur de plus de 7,1 millions de dollars ont été exportés vers le pays depuis l’annonce de la fin de ses opérations en Russie.
Halliburton, l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de produits et services d’exploration pétrolière et gazière, a vendu son bureau russe en septembre 2022 en raison des pressions exercées sur les entreprises américaines pour qu’elles cessent leurs échanges commerciaux avec la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Les registres des douanes montrent que même après la vente, les filiales d’Halliburton ont exporté des équipements d’une valeur de 5 729 600 $ vers la Russie dans les six semaines suivant la vente. Les équipes étaient envoyées des États-Unis et de Singapour, mais venaient de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la Belgique et la France.
La plupart des exportations vers BurService, ancienne société d’Halliburton, qui compte parmi ses clients Gazprom, Rosneft, TNK-BP et Lukoil, ont pris fin le 6 octobre. Cependant, les exportations se sont poursuivies au moins jusqu’à fin juin de cette année.
Ces résultats mettent en évidence les défis auxquels sont confrontées les entreprises multinationales pour démêler leurs relations commerciales et contrôler la distribution de leurs produits. Les sociétés pétrolières et gazières américaines ont déjà été confrontées à des questions sur leur conduite, le Kremlin s’appuyant fortement sur le secteur pétrolier et gazier pour financer son armée.
Rien n’indique qu’Halliburton ait violé un régime de sanctions. L’entreprise affirme avoir respecté les sanctions et finalisé la vente de ses activités russes en moins de six mois. Toutefois, cette situation met en évidence la nécessité d’un meilleur contrôle de la distribution des produits qui pourraient profiter à l’économie russe.
Les experts estiment que les gouvernements devraient engager un dialogue avec de grandes entreprises comme Halliburton pour garantir la transparence et prendre des mesures efficaces pour empêcher leurs produits d’atteindre le marché russe.
Sources : Le Gardien