Les prix du pétrole sont restés stables lundi, le brut Brent dépassant les 80 dollars le baril. Les investisseurs envisagent attentivement la réduction de l’offre due aux réductions de l’OPEP+, tout en faisant part de leurs inquiétudes quant à la croissance de la demande mondiale dans un contexte de taux d’intérêt élevés.
Le brut Brent a légèrement baissé de 8 cents à 84,72 dollars le baril, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a augmenté de 3 cents à 81,28 dollars le baril. Le contrat de septembre pour le WTI expirera mardi, le contrat d’octobre affichant une légère baisse de 3 cents à 80,63 dollars le baril.
Les deux prix de référence du premier mois ont connu une perte hebdomadaire d’environ 2 % la semaine dernière, mettant fin à une séquence de victoires de 7 semaines. Cette baisse est due au raffermissement du dollar américain, qui a fait naître la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt. Les inquiétudes concernant la crise immobilière actuelle en Chine et la lenteur de la croissance économique ont également pesé sur la demande de pétrole.
Les analystes d’ANZ ont noté qu’un « ton de risque » sur les marchés a pesé sur le sentiment, déclenché par les inquiétudes concernant un nouveau resserrement monétaire dans un contexte de forte croissance et d’inflation. La faiblesse de l’économie chinoise a soulevé des questions quant à sa capacité à répondre à la demande de pétrole.
La Chine, premier importateur mondial de brut, s’appuie sur des stocks record constitués plus tôt cette année. Les raffineurs réduisent leurs achats à la suite des réductions de l’offre de l’OPEP+ qui ont poussé les prix du pétrole au-dessus de 80 dollars le baril. Les expéditions de l’Arabie saoudite vers la Chine en juillet ont chuté de 31 % par rapport à juin, tandis que la Russie reste le plus grand fournisseur en raison de son brut à prix réduit.
En juillet, les raffineurs chinois ont augmenté leurs exportations de produits raffinés grâce à des marges d’exportation favorables. Aux États-Unis, le nombre de plates-formes pétrolières en activité a diminué, atteignant son plus bas niveau depuis mars 2022. Cette baisse du nombre de plates-formes est considérée comme un indicateur précoce de la production future.
Sources : Bloomberg, données des douanes chinoises, rapport Baker Hughes.