Les tarifs d’expédition élevés de l’essence, du diesel et du kérosène, ainsi que la dépréciation de la monnaie locale, ont entraîné une augmentation des besoins en fonds de roulement des distributeurs pétroliers. Depuis le début de l’année, les coûts d’expédition de ces carburants ont augmenté jusqu’à 17,3 pour cent par mètre cube. De plus, le shilling s’est déprécié par rapport au dollar, augmentant encore les coûts d’importation. En conséquence, les distributeurs pétroliers sont confrontés à une demande accrue de liquidités pour acquérir et maintenir leurs niveaux de stocks.
L’essence a connu la plus forte augmentation de son coût d’atterrissage, augmentant de 17,3 pour cent à 774,67 dollars le mètre cube au cours des huit derniers mois. Les prix du diesel ont augmenté de 1,3 pour cent à 789,89 dollars le mètre cube au cours de la même période, et les prix du kérosène ont augmenté de 6,74 pour cent à 827,26 dollars. La dépréciation substantielle du shilling, qui a chuté de 15 pour cent par rapport au dollar depuis janvier, a exacerbé ces défis pour les distributeurs de pétrole.
Cette situation a conduit à une augmentation des emprunts des distributeurs pétroliers pour financer leurs opérations. Vivo Energy a révélé un recours accru aux facilités de crédit locales pour répondre à ses besoins en fonds de roulement, ainsi que des taux d’intérêt plus élevés dans certains pays. De même, TotalEnergies, le deuxième plus grand distributeur de pétrole au Kenya, a révélé avoir levé des prêts à court terme d’une valeur de 14,5 milliards de shillings au cours de l’année se terminant en décembre 2022 en raison de la demande accrue de fonds de roulement causée par les prix élevés du carburant. Les coûts de financement associés à ces prêts ont contribué à une baisse de 10,7 pour cent des bénéfices nets de l’entreprise.
Les petits distributeurs pétroliers, qui disposent de moins de capitaux que les sociétés multinationales, ont également exprimé leurs inquiétudes quant à la nécessité de contracter des emprunts pour financer leurs opérations. La combinaison des prix élevés du carburant et d’une monnaie affaiblie a mis à rude épreuve sa stabilité financière.
En conclusion, les distributeurs pétroliers sont aux prises avec les défis posés par les prix mondiaux élevés du carburant et la dépréciation de la monnaie locale. Des besoins en fonds de roulement plus élevés, associés à des coûts d’emprunt plus élevés, ont créé des difficultés financières pour ces entreprises. Face à ces difficultés, elles devront peut-être rechercher des financements supplémentaires pour continuer à fonctionner efficacement.
Sources:
– Rapport semestriel Vivo Energy jusqu’en juin.
– Informations de TotalEnergies dans son rapport annuel.