Pas de Calais. Ce que l’on sait du meurtre d’un agent des impôts, tué “de plusieurs coups de couteau à la poitrine et au dos” – .

Pas de Calais. Ce que l’on sait du meurtre d’un agent des impôts, tué “de plusieurs coups de couteau à la poitrine et au dos” – .
Pas de Calais. Ce que l’on sait du meurtre d’un agent des impôts, tué “de plusieurs coups de couteau à la poitrine et au dos” – .

Après l’assassinat lundi d’un agent de l’Etat dans le cadre d’un contrôle fiscal à Bullecourt, près d’Arras (Pas-de-Calais), le procureur de la République d’Arras Sylvain Barbier Sainte-Marie, a tenu une conférence de presse mardi après-midi sur l’exacte cours des événements. Voici ce qu’il a révélé :

Dans quel contexte ce drame s’est-il produit ?

Lundi 21 novembre, deux inspecteurs des impôts ont d’abord été enlevés lors d’un contrôle qu’ils effectuaient depuis vers 15 heures chez un brocanteur du petit village de 245 habitants de Bullecourt, près d’Arras (Pas-de-Calais).

Les deux inspecteurs des impôts ont procédé à une intervention pour “réaliser un audit des comptes de sa société”, a expliqué le procureur d’Arras. « C’était le « dernier examen » de ce contrôle fiscal entamé en mai dernier. Ils avaient rendez-vous chez le brocanteur.

Qu’est-il arrivé ?

Le contrôle “s’est passé assez correctement au début puis ça a dégénéré”, a-t-il poursuivi.

L’homme et la femme ont été maltraités et ligotés au rez-de-chaussée de la maison. L’inspecteur des impôts, Ludovic Montuelle, 43 ans, a été tué “de plusieurs coups de couteau à la poitrine et au dos”, selon les premiers éléments de l’enquête. Le brocanteur s’est ensuite suicidé par arme à feu, d’un coup de pistolet dans la poitrine, dans une annexe de la maison. Des autopsies seront pratiquées dans la semaine.

L’inspecteur n’a pas été blessé mais a été “fortement choqué”, selon le procureur. Elle auditionnait ce mardi.

Comment le drame a-t-il été découvert ?

Le brocanteur a appelé son ex-petite amie vers 16 heures pour lui demander de venir chez lui. Arrivée là, elle a vu l’inspecteur par la fenêtre, qui était ligoté.

Sans entrer dans la maison, elle a appelé les gendarmes à 18h08. Sur place, ils ont découvert l’inspecteur, toujours ligoté, et les deux cadavres.

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur ” J’accepte “des cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser le contenu (Plus d’information).

En cliquant sur “J’accepte tous les cookies”vous autorisez le dépôt de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous avez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

Qui sont les victimes ?

Ludovic Montuelle était inspecteur principal des finances publiques, et chef de la première brigade de vérification depuis début avril 2021. Il travaillait pour la Direction départementale des finances publiques (DDFIP) du Pas-de-Calais.

C’était un agent expérimenté. J’ai pu discuter avec ses collègues qui sont profondément choqués, profondément bouleversés

Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, mardi à Bullecourt

“Ces collègues ont voulu me dire à quel point il était un agent toujours présent, toujours disponible pour les accompagner, pour les soutenir dans des moments qui peuvent parfois être des moments de tension, parfois difficiles. Il a toujours été là pour eux », a déclaré Gabriel Attal, qui s’y est rendu mardi.

L’inspectrice, Hélène P., est une « vérificatrice ». Elle n’a pas été blessée, mais elle est restée attachée à une chaise pendant de longues heures.

Où est l’enquête ?

Une enquête ouverte en flagrant délit pour “assassinat” a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie des Hauts-de-France.

Selon le procureur de la République, la présence de “plusieurs pinces”, qui ont permis de ligoter les agents, suggère “un acte prémédité”. “Ces liens ont probablement été achetés avant les faits”, a-t-il poursuivi.

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur ” J’accepte “des cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser le contenu (Plus d’information).

En cliquant sur “J’accepte tous les cookies”vous autorisez le dépôt de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous avez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

Pour l’heure, impossible de connaître les éventuelles motivations du brocanteur. “Je n’ai aucune explication à son geste. Il ne peut pas l’expliquer. est désolé le maire de Bullecourt. ” La famille qui a perdu la personne n’aura jamais d’explication, c’est un peu la frustration qu’on peut avoir. »

Gabriel Attal a précisé qu’il y avait « effectivement eu des contrôles antérieurs, y compris au domicile de cet entrepreneur. Si des situations de tension ont pu exister à ces moments-là, ce que m’ont dit les collègues et les supérieurs de la victime, c’est que rien ne pouvait prédire cette issue. L’enquête est en cours”.

Un hommage à la victime mercredi

Sur place, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal s’est exprimé depuis Bullecourt :

“J’ai évidemment une pensée pour la famille de la victime, pour l’autre victime qui a été enlevée, qui est heureusement vivante mais qui est, vous vous en doutez, traumatisée. J’ai une pensée pour l’ensemble des 100 000 agents de la DGFIP qui se sont levés ce matin après avoir perdu l’un des leurs, qui s’est également relevé le cœur brisé », a insisté le ministre. “Nous avons le cœur brisé.”

“J’ai demandé que demain [mercredi] à midi soit rendu hommage à la victime dans toutes les directions départementales des finances publiques, dans tout le réseau des finances publiques », a conclu Gabriel Attal.

Une minute de silence a été observée mardi à l’Assemblée nationale, après le même hommage lundi au Sénat.

Qui était le brocanteur ?

Le dealer qui aurait commis le meurtre avait 46 ans. Il était divorcé et père de deux enfants.

Selon le procureur de la République, il n’avait aucune condamnation à son casier judiciaire, mais avait été reconnu coupable de violences sur mineurs lors de “deux bousculades”, a expliqué le procureur, sans plus de précisions.

Selon le maire du village Eric Bianchin, il est arrivé à Bullecourt il y a quatre ans :

Il avait acheté une ferme rue de Quéant, où il faisait des ventes à domicile. Il a vidé des maisons, des vide-greniers et revendu à domicile

Eric Bianchin

« C’est un petit village, tout le monde se connaît. Je n’ai jamais eu de problème avec lui, il était serviable, c’était une personne ordinaire. Il était intégré au village”, a-t-il poursuivi, ajoutant que les habitants du village “le voyaient très peu”, car “Il est parti très tôt le matin pour son activité”

Selon M. Bianchin, « c’était une personne ordinaire, intégrée : il était membre du comité des fêtes donc il aidait, il rendait service. Vous ne pouvez pas dire qu’il était une personne à problèmes, pas du tout. Il adorait ses enfants », explique l’élu de France Bleu Nord.

La section de recherche de la gendarmerie des Hauts-de-France a été saisie dans le cadre d’une enquête de flagrance pour assassinat.

Tags: Pas Calais meurtre taxe officiel tué poignarder blessures poitrine

Tags: Pas Calais lon sait meurtre dun agent des impôts tué plusieurs coups couteau poitrine dos