Au cœur de la faune du Valais Chablais avec Roland Clerc – rts.ch – .

Roland Clerc est né aux Evouettes, dans le Chablais valaisan. Orphelin de père dès son plus jeune âge, c’est son grand-père, Gustave, qui l’initie aux splendeurs de la nature qui l’entoure. Un décor montagneux et majestueux surplombant une plaine tout aussi riche se donne volontiers et sans compter à ceux qui savent lui accorder le temps et l’attention qu’il mérite.

Du sommet des Dents du Midi, à 3000 mètres d’altitude, aux rives du Rhône à 400 mètres, Roland Clerc, qui pratique la photographie depuis cinquante ans, capte les trésors qui s’offrent à lui. Une diversité d’animaux d’une grande richesse, qu’il prédétermine et apprend à connaître avant d’aller à sa rencontre.

Une photographie de Roland Clerc pour son livre « Symfaunie valaisanne ». [Editions Slatkine]

Se fondre dans l’arrière-plan

Le photographe autodidacte pratique l’affût, il se fond dans le décor, et accepte comme un mantra, à la fois contraignant et libérateur, l’attente dont la durée ne peut être préétablie à l’avance. C’est surtout elle, couplée à l’obligation de se lever souvent très tôt et de marcher de longues heures, qui devient la clé du succès et du spectacle tant désiré.

Pour moi l’important c’est de montrer la beauté, de montrer tout ce qu’on risque de perdre si on ne fait pas attention.

Pour produire ce qui ressemble au livre de sa vie, Roland Clerc a fait appel au talent et à la plume d’un admirateur de son œuvre. Daisy Demoor, amoureuse du Valais, vit en Belgique et suit les conférences “Quadrifaunie” que l’auteur donne depuis plusieurs années maintenant. Pour « Symfaunie valaisanne », elle a su retranscrire avec brio l’esprit dans lequel les images ont été prises, les spécificités des espèces rencontrées, et elle a su retranscrire l’émotion que ressent le photographe lorsqu’il devient témoin. moments intimes de la faune.

Animaux du quotidien

Dans ce très beau livre, vous rencontrerez, entre autres, le quotidien des animaux et de leurs petits, comme les mouflons, les renards, les blaireaux, les marmottes, les aigles royaux, les chouettes, les lagopèdes, les chamois, les cerfs, les chevreuils, ou encore les bouquetins. , mais aussi les ébats des amphibiens, des reptiles ou encore des insectes. Un peu comme un album de famille recèle des instants de vérité, chaque page de « Symfaunie valaisanne » révèle des interactions entre des groupes d’individus dont l’auteur se sent l’amour et la responsabilité d’immortaliser et de transmettre dans des attitudes, un habitat et un décor aussi naturels que possible. .

Symfaunie représente ce que je vis dans la nature, dans mes peaux. (..) La forêt est encore calme et soudain elle s’anime, les moineaux se mettent à siffler, les ongulés à se déplacer, toute une vie animale se met en branle (…) Enfin c’est comme la musique de la nature.

Céline O’Clin/mh

^{Roland Clerc, « Symfaunie valaisanne » éditions Slatkine.}

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