après une chute de 3 mètres en fauteuil roulant, elle veut porter plainte contre la mairie – .

C’est un accident insolite qui est arrivé à Réjane. Vendredi après-midi, cette retraitée de 71 ans rentrait chez elle dans son fauteuil roulant électrique, après avoir revu “la copine de sa fille”. Vers 15h40, en traversant le pont de Donnefort, au nord-est d’Agen, Réjane a failli y perdre la vie, comme elle le dit. « La piste cyclable était en mauvais état. Il y avait du gravier dans une descente », explique-t-elle, encore choquée par ce qui s’est passé. “Mes freins ont lâché, impossible de m’arrêter et j’ai chuté de trois mètres. »

Si on ne connaît pas encore les raisons exactes de la cause de l’accident, Réjane estime que du gravier s’est certainement inséré dans les roues, bloquant ainsi le fauteuil roulant électrique. « J’ai lâché mon fauteuil roulant, mais les freins automatiques ne se sont pas activés. Ça n’a pas marché », dit-elle, agacée. D’autant que le bilan médical est lourd.

“J’ai eu peur, je me suis vu partir”

Réjane a une fracture au bras gauche et a dû subir une intervention chirurgicale samedi matin. Sans oublier les nombreuses contusions, notamment à la tête et à la poitrine. « Quand je parle, ça fait mal… Aujourd’hui (lundi, ndlr), je rentre chez moi. Des infirmières viendront me voir, et des repas me seront apportés pendant plusieurs mois. En colère, Réjane veut « porter plainte contre la municipalité » à cause du mauvais état des pistes cyclables. « J’ai eu peur, je me suis vu partir. J’ai roulé en avant et j’ai crié pour montrer que je n’étais pas dans le coma. »

Heureusement, la retraitée était accompagnée au moment des faits, ce qui lui a permis de ne pas être laissée seule. Du côté de la mairie, le directeur général des services, Olivier Lamouroux, a pris “acte” de cet incident. « La communauté de communes reçoit aussi beaucoup de plaintes, mais nous prendrons notre part de responsabilité si c’est avéré. En tout cas, nous n’avons aucun retour de l’administration sur le mauvais état des pistes cyclables », confie la DGS, avant de conclure : « Est-ce vraiment la faute de la piste cyclable ? Il faudra aller voir son état… »